J’ajoute, Mr Le Breton, que dans votre vos interventions, vous soulevez l’argument de l’infaillibilité de l’Eglise, afin de disculpez la « théorie du complot », et d’autre part, vous admettez implicitement sa faillibilité, lorsque vous admettez que l’inquisition fût une faiblesse de l’Eglise. Il faudrait savoir : si elle est infaillible, soit elle ne l’est pas.
Dès l’instant où elle ne l’est pas, dites-moi en quoi les préceptes mêmes sur lesquels reposent tout son édifice est encore légitime ? Car c’est tout le problème de l’Église : elle repose sur le précepte que le Pape est infaillible, que l’Église est infaillible car son Saint Père est l’envoyé de Dieu sur Terre, et par sa voix, c’est la Voix de Dieu qui s’exprime. Dès lors, c’est Dieu qui a ordonné les croisades, l’inquisition, les persécutions, etc.
Vous dites aussi que l’inquisition n’a duré que deux cent ans ... ????? J’en reste pantois. Elle commence son œuvre dès le début du XIIIè siècle en occident, s’installe en Espagne en 1478 et au Portugal en 1531. L’inquisition Espagnole, l’une des plus féroce, ne fut définitivement abolie qu’en 1834. L’inquisition Portugaise s’achève en 1822. En 1542, l’Inquisition Romaine est fondée et prend le nom de Congrégation de l’Inquisition romaine et universelle. Elle est rebaptisée Sacrée Congrégation du Saint-Office en 1909.
En fait, l’Église semble n’avoir connu une période de calme tout relatif qu’entre le IXe et le XIe siècle. Ne serait-ce pas plutôt cette période de calme (relatif) qui est l’arbre qui cache la forêt ?