@Morpheus
Encore un commentaire très pertinent et intéressant.
Le problème c’est que la plupart des gens qui récitent ce « Credo » ne savent même pas d’où il vient... Mais dès lors qu’ils le prononcent et y croient ils appartiennent à l’église... du moins moralement.
Alors d’où vient-il ce Credo ?
En fait il y en a trois. Qui furent réécrits donc... on y revient...
- Le premier, le plus ancien est appelé « Symbole des Apôtres » et fait planer le doute sur la nature de Jésus :
« (...) Jésus (...) est né de la vierge Marie »
- Le second appelé « Symbole de Nicée » « remanié » au concile de Nicée en 325 (tiens, tiens...) est plus explicite :
« Je crois en un seul seigneur, Jésus Christ,
(...) Engendré, non pas créé, de même nature que le Père »
- Le troisième repris au concile de Constantinople en 380 est le seul appelé « Credo » et il confirme la place du Saint Esprit dans la sainte Trinité, au côté du Père et du Fils.
C’est celui qu’on récite aujourd’hui et que vous citez mon cher Morpheus.
Il faut ajouter pour démontrer la susceptibilité des « chefs religieux » et pour montrer à quel point ils peuvent être stupides et vaniteux, que Filioque modifia légèrement le Credo catholique et précisa que le Saint Esprit « procède du Père ET du Fils » tandis que les évêques de Constantinople considéraient jusqu’alors que le Saint Esprit procédait « du Père PAR le Fils »...
Et voilà l’un des griefs qui entraîneront la rupture plus tard entre l’église Romaine et le patriarcat de Constantinople !
Ah ! Les mots !
C’est là qu’on mesure l’importance du choix des mots dans les traductions... mais aussi de la difficulté qu’il y a à faire passer un message en fonction du niveau de compréhension de son auditoire. Cela dit quand les gens se contentent d’écouter, d’apprendre et de répéter bêtement il n’y a plus beaucoup d’effort à faire pour les convaincre...