"Il y a des fermetures de médias, comme le journal Egunkaria en 2003, qui
a mis la clé sous la porte (150 emplois), et pourtant un tribunal
espagnol a blanchi ses dirigeants cette année et statué que les
poursuites étaient infondées.« : N’est-ce pas la preuve que l’ Espagne n’est plus un pays fasciste et que le Pays Basque n’est pas, comme certains le laissent penser, un camp de concentration à ciel ouvert ?
Si la justice espagnole leur a donné raison, n’est-ce pas la preuve que cette institution n’est pas un pantin aux mains des Cortès ?
» Tu évoques certains actes inqualifiables commis par ETA. Certes. Mais je
peux te trouver d’autres cas inqualifiables commis par les autorités
espagnoles, en commençant par la récente disparition et mort de Jon
Anza.« : On ne sait encore rien sur le cas Anza. Rien de certain ou même de prouvé. C’est un peu tôt pour affirmer que la police espagnole est responsable de sa mort.
»Eh bien non. Il y a environ 15% de l’électorat qui ne peut s’exprimer avec l’illégalisation de Batasuna« : Batasuna n’est que le cache-sexe de l’ ETA.
Le parti est interdit car il refuse encore et toujours de dénoncer le terrorisme de l’ ETA.
Pas, comme il le dit, parce que ce serait » stérile et hypocrite de ne condamner qu’une seule forme de violence ", mais parce qu’il soutient de façon effective le recours à la violence, au meurtre et au terrorisme : rien n’empêche en effet de dénoncer en même temps les violences réelles ou supposées des institutions espagnoles ainsi que les violences de l’ETA.
Or Batasuna se refuse à le faire. Cela montre bien son soutien plein et entier à ceux qui tirent dans le dos.