« Je dis que sous Pétain le programme du CNR était de l’ordre de l’utopie. »
Si je m’en réfère à l’Histoire, alors c’est la preuve que l’utopie est réaliste.
En effet, le 2 décembre 1945, la loi 45-15 relative à la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques et à l’organisation du crédit, venait concrétiser les résolutions prises sous l’occupation par le Conseil national de la Résistance, en important l’idée du GLASS-STEAGALL de Roosevelt en France. Je précise « l’idée », car séparer les activités bancaires implique le retour au Crédit productif public.
En effet, dans son programme du 15 mars 1944, le CNR appelait à des « réformes indispensables » sur le plan économique :
« - l’instauration d’une véritable démocratie économique et
sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et
financières de la direction de l’économie ;
- une organisation rationnelle de l’économie assurant la
subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et
affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des États
fascistes ;
- l’intensification de la production nationale selon les lignes
d’un plan arrêté par l’État après consultation des représentants de tous
les éléments de cette production ;
- le retour à la nation des grands moyens de production
monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des
richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes
banques ; (…) »
Aujourd’hui, c’est M. Jacques CHEMINADE qui a repris le flambeau... depuis 1995.