Là, vous y allez un peu fort ! Je ne m’exprime ici pas au nom de la CFTC. Le qualificatif « ancien » dans ma courte bio, devrait suffire à dissiper les doutes.
Ce que vous dites sur ce syndicat est néanmoins faux. Vous voyez dans la CFTC une sorte de « collabo » du système et c’est assez outrageux, en tous cas non mérité. Il suffit pour cela de voir la longue liste d’accords, au fil de l’histoire et de constater que tous ces accords amélioraient substantiellement le statut social des gens. Il est vrai que la CFTC aujourd’hui est un petit syndicat, hélas, mais ce ne fut pas toujours le cas. En fait, à partir de 1919 elle a largement fait aussi bien que la CGT et a contribué à la lutte contre le communisme en notre pays. A fortiori, elle a eu raison si l’on regarde le bilan de 70 ans de communisme en URSS...
Plus récemment, en 1964, la CFTC s’est scindée en CFTC et CFDT, cette dernière ayant renoncé aux bases chrétiennes sociales qui étaient le fondement du syndicat chrétien initial. A posteriori encore, quand on voit, depuis cette date, le résultat de l’action de la CFDT, syndicat bien souvent majoritaire et souvent associé à la CGT, il n’y a pas de quoi pavoiser. Compte tenu de l’état industriel et financier du pays, si l’on considère les syndicats majoritaires comme co-responsables de la situation, il vaut mieux voter pour un syndicat minoritaire...
Concernant la séparation, je vous invite à consulter les statuts sur le site www.cftc.fr pour voir que la CFTC qui se revendique de la morale sociale chrétienne est bien indépendante de toute religion, mais faire l’amalgame est tellement facile, surtout pour ceux qui ne savent pas ce qu’est la morale sociale chrétienne, d’où viennent ses racines, etc... Ce que se garde bien, hélas, d’enseigner l’école et cela volontairement.
Enfin, il n’y avait dans mes propos aucune volonté d’instrumentaliser qui que ce soit. J’ai seulement une grande compassion pour ceux qui prêchent le bien et reçoivent le mal en guise de réponse. La barbarie c’est cela et elle doit être dénoncée.
Quant au chemin de croix, chacun a le sien, les estropiés ou orphelins des attentats n’ayant pas le moindre, tant s’en faut.