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Commentaire de Surya

sur Vœux 2011. Libère-toi de la Secte, cher ami !


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Surya Surya 3 janvier 2011 16:34

Bonjour Bernard Dugué,

Voilà un texte percutant. D’une certaine façon, je n’irais peut être pas jusqu’à parler de secte pour définir la société de consommation, car nous avons toujours la possibilité de rejeter ce mode de vie, ce que je fais le plus possible.
Cependant, il est vrai que faire ce choix, c’est se mettre volontairement en marge de la société, puisque visiblement toute notre économie repose sur la consommation des ménages. Ne dit-on pas d’ailleurs que l’économie va mal quand la consommation est basse ? Et lorsqu’on se marginalise volontairement, on doit également accepter d’en subir les conséquences. Car ce choix de rejeter la société de consommation et de n’acheter qu’en fonction de ses réels besoins, qui est en réalité beaucoup plus difficile à faire qu’il n’y parait, n’est pas forcément toujours bien compris ou interprêté par les autres. Il m’arrive d’être confrontée à des réactions négatives, ce qui m’oblige du coup à expliquer, et parfois même me justifier.

Mais au moins, nous vivons dans une société ou l’on a le choix de rejeter la consommation, de fermer le son de la télé quand arrivent les pubs, etc, ce qui signifie que l’on a également le choix d’être la tête à fond dedans si on le souhaite. Je préfère malgré tout une société où on laisse aux gens la liberté de faire le mauvais choix.

Ce que je déplore beaucoup plus que cette obcession de la consommation dans notre société est la transformation de mentalité que l’argent peut provoquer. Pafois je me demande si l’argent ne rend pas bête et méchant. Frimer, comme vous le faites remarquer, parce qu’on en a plus que les autres, parce qu’on a dépensé quatre mille euros pour un voyage ou que l’on a le dernier machinphone à la mode (que l’on changera sûrement six mois plus tard pour ne pas se sentir stupide), c’est aussi une façon indirecte et détournée de dire à l’autre que l’on se croit (ou que l’on espère être) au dessus de lui, qui ne possède pas tout cela, c’est une façon de le rabaisser et lui faire savoir que l’on vaut plus que lui. Matériellement peut être, humainement, j’en doute...

Société du paraître et de l’avoir (et de l’insupportable frime qui semble vouloir absolument aller avec), et non de l’être, en effet. Rien d’authentique ni de sincère dans tout cela, et peut être est-ce cela qu’il faudrait changer d’urgence, plus encore que cette boulimie stérile de consommation ?


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