PPDA n’est pas Yves Mourousi, qui lui avait
réalisé une vraie interview de Brejnev en russe et avait par la même occasion
démontré ses talents pour la langue de Dostoïevski. Aujourd’hui le paysage
médiatique français est peuplé de faussaires sans vergogne. Par extension se pose non
seulement la question du contenu de l’information mais aussi de sa véracité. Pas
étonnant donc la désertion du lectorat et de l’audimat au profit de l’internet
et de la presse étrangère pour les polyglottes. Mais la pratique et la
déontologie journalistique n’est pas le débat ici. Restons en au sujet du
« plagiarisme » (désolé pour l’anglicisme).
N’est pas Régine Deforges qui veut... ; bien qu’elle ait réussi à
convaincre la justice que sa « Bicyclette Bleue » n’était pas un
plagiat « d’Autant en emporte le vent », au grand dam des héritiers de
Margaret Mitchell qui lui reprochaient d’avoir transposé la tragédie de la seconde guerre mondiale avec celle de la guerre de Sécession (qui mit fin à l’esclavage des « nègres »)
Pour rester dans l’esprit « trash »
si cher au plagiaire (plagiste ?) Ardisson, il avait, si mes souvenirs sont bons,
demandé à la jeune compagne polonaise de Sulitzer (un autre plagiaire notoire)
s’il prenait un « nègre » pour lui faire l’amour ?
Comme le souligne l’auteur, si le métier de plagiaire n’est pas de tout repos,
j’avoue mon admiration aux quelques rares écrivains qui ont publié des oeuvres
aux styles et genres littéraires distincts sous des noms différents. Vient
évidemment à l’esprit Romain Gary – Émile Ajar, qui avait mystifié le monde
littéraire durant les années 70.