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Commentaire de Stephane

sur Notre modèle financier est, par essence, voué à disparaître


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Stephane (---.---.242.106) 8 mars 2006 19:20

Laurent,

d’abord, je n’ai aucune expertise en economie mais tout comme vous, ça me fait réfléchir.

Si on se base sur le temps de travail comme vous proposez, il y a quelques problèmes : comment faire accepter à tout le monde qu’une heure de travail aurait la même valeur pour tous ? Outre la question des différences d’efficacité des travailleurs qui ne manquerait pas de surgir, on voit bien qu’il faudrait une structure centrale forte pour imposer à tous de suivre les règles d’un tel système. Les échanges de biens étant internationaux, cette structure devrait être mondiale, et on voit bien que cette idée, aussi généreuse soit-elle, n’a pas plus de chance d’aboutir dans un futur proche que l’idée d’un communisme international.

Un autre problème : imaginez que vous ayez de l’ambition et que vous vouliez monter votre entreprise de fabrique d’ordinateurs par exemple. Vous devez embaucher des ouvriers et des ingénieurs, etc. Comment convaincre tous ces gens de faire confiance en votre projet et de commencer à travailler pour vous ? On voit bien qu’on ne peut échapper au fait que la CONFIANCE est à la base de toute économie dynamique. Que cette confiance voit soit accordée par un « état » central assez fort pour convaincre tous ces gens de s’engager avec vous, ou qu’elle vous soit accordée par des organismes (de type « banque ») soucieux de leur intérêt et qui donc vous demanderont quelque chose en échange de cette confiance donnée(ce risque qu’ils prennent), elle est forcément là à la base. C’est bien sûr la deuxième solution qui prévaut aujourd’hui. La nécessité dans un tel système de quantifier les promesses et les confiances échangées, donne naissance à l’argent. Comme on le voit, dans un tel système non arbitré par un pouvoir central fort, un prêt d’argent (donc une quantité de confiance accordée) ne peut être gratuit, d’où le caractère inévitable des intérêts sur capitaux.

D’où la nécessité d’une ou plusieurs planches à billets quelque part. Où ? Basée sur quelles règles ? Contrôlée par qui ? On a l’impression que dans le système actuel, la seule planche à billets qui compte réellement est celle en dollars de la Banque Centrale américaine et que leur seule limite est de prendre garde à ne pas ébranler la confiance des différents acteurs de ce jeu en leur monnaie.

Est-ce que l’ère de l’informatique et de l’électronique peut changer la donne ? Est-ce que le fait que l’argent soit de moins en moins un numero sur un bout de papier mais un numero sur un compte en banque facilement centralisable rend possible l’émergence de nouvelles règles meilleures ?


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