Tout d’bord, je voudrais dire que je n’ai pas le dixième de la compétence de certains des contributeurs dont les passionnantes intervention provoquent un effet amusant : les commentaires sont devenus plus intéressants que l’article de base !!!
En tant que non spécialiste « total », je revendique une certaine fraîcheur d’esprit qui m’évitera d’être identifié comme représentant de telle ou telle chapelle. Je revendique ma candeur !
En dehors de tous ces passionnants argumentaires techniques (malheureusement parfois un peu dogmatiques...), force est de reconnaître qu’en dehors du contenu strict de l’annonce (est-ce le terme ?) du Pr. Montagnier, le vrai débat sous-jacent se résume de façon simple : « Sommes-nous à l’aube d’une découverte fondamentale, qui va révolutionner la médecine (et autres sciences), en présentant des méthodes de diagnostic et de traitement d’une efficacité inégalée, et basée sur des concepts totalement en dehors des méthodes que certains qualifient d’officielles ? » A mon grand regret, mais sans surprise aussi, je constate que ma perception du sujet n’a pas progressé d’un iota...
Entre les argumentaires sérieux mais parfois un peu tranchés des tenants de la doctrine officielle (les anciens ???), et les réactions d’écorchés vifs des partisans de « l’ouverture d’esprit » (les modernes ??), on ne sait plus quoi ou qui croire, en oubliant même si on avait sa propre opinion avant de lires ces échanges.
J’adore la science, d’un amour basé sur la confiance que j’ai en elle de pouvoir, à court ou moyen terme résoudre une grande partie de ce qui rend parfois notre propre existence pénible. Quand on voit ce qu’aujourd’hui cette même science met à notre disposition en termes de technologies, j’imagine aisément qu’un homme des siècles précédents ne croirait pas un mot de ce qu’on pourrait lui dire de son avenir, si nous avions la possibilité de le faire. Mais quand même, il y a du chemin entre confiance et croyance....
J’avais suivi à l’époque les polémiques sur la « mémoire de l’eau » et, prêt à être convaincu par cette idée aux contenus et aux conséquences incroyablement riches, j’avais perdu d’un seul coup toutes mes illusions quand cette belle aventure s’était retrouvée bloquée sur l’obstacle de la non-reproductibilité. Objectivement, tant que ce pré-requis de bon sens ne sera pas rempli, la théorie restera fumeuse... Quant au professeur Benveniste, je ne suis pas en position de commenter ses capacités, mais je dirais sans état d’âme que c’est dans sa façon de communiquer que se sont cristallisés ses soucis, et non pas dans le contenu de ses recherches. Mais peut-être y croyait-il trop ?
Bis repetita ? Je vois le Pr. Montagnier, éminent scientifique nimbé d’une aveuglante auréole de notoriété se lancer dans une aventure similaire, reprenant même certains des concepts de son « illustre » prédécesseur. L’idée qu’il nous sort porte elle aussi en son sein les ferments d’une révolution totale non pas de la médecine, mais de la science globale. Diable ! On sait en temps réel qu’un alpiniste est perdu en plein Himalaya, et rien de « CA » ? C’est à désespérer de notre civilisation. Mais bon, peut-être (hypothèse « Orwellienne ») que cette découverte porte ombrage à « Big Pharma » (j’adore le terme... on sent bien la lutte du pot de terre contre le pot de fer) et à toutes les industries liées. Gageons donc qu’une forme moderne d’inquisition viendra museler tout ça, au nom du marché. (là, je pense que pour les tenants de la croyance, je viens de révéler ma vraie nature en basculant dans le camp des anciens...).
Indépendamment d’une éventuelle pertinence de sa « découverte », j’ai bien l’impression que notre bon professeur (plus tout jeune d’ailleurs, et n’est-il pas parti bosser en Chine ??) se fourvoie un peu en communiquant de cette façon. Son objectif ne devrait-il pas être de présenter cette avancée à l’humanité entière, profitant ainsi de son aura et de sa crédibilité ? Craint-il d’être rejeté par l’establishment, alors qu’il serait encensé par le peuple ? Tout ceci m’interpelle...
Et puis, allez, une petite question... Je me demande comment une onde électromagnétique d’une fréquence de 7Hz, donc peu susceptible de véhiculer un grand volume d’information (la quantité d’informations transmissibles en un temps donné à travers une onde électromagnétique est fonction de sa fréquence. Plus la fréquence est élevée, plus la quantité d’informations peut-être importante. Cf. la bande passante nécessaire pour la télé N&B Vs. la couleur) peut transmettre les informations de description d’une molécule d’ADN et de sa redoutable complexité ?