Excellent article qui aborde un sujet tabou.
Tout d’abord, je voudrais faire quelque remarques.
L’auteur évoque le « franc-le-pen » ! C’est bien entendu destiné à discréditer l’idée d’un recours au franc. Disons donc que l’auteur décrédibilise lui-même ses arguments puisqu’ils deviennent de ce fait des arguments d’autorité. : ce n’est pas le franc dont il duiscute mais du « franc-le-Pen », disons un fantasme !
L’auteur écrit : « (sil elle n’emprunte pas) la Banque de France doit créer cette monnaie, ex nihilo ! » Hé oui, comme toutes les banques centrales, si c’est la solution retenue !
Ensuite il dit : « quel sera le taux de change choisi ? Sera-t-il aussi fort que l’euro ? ». C’est une question prématuré : on ne décide pas a priori si une monnaie est forte !
Mais au delà de ces remarques, je voudrais poser la question autrement : il y dette et dette.
Et pour ma part, je vois trois types de dettes ou plutôt trois types de créanciers :
- les pensionnés, retraitéss, etc.
- les investisseurs nationaux ;
- les investisseurs étrangers.
L’auteur à ce sujet écrit : « imaginons que la Banque de France imprime finalement pour 2 000 milliards de (francs). Ces 2 000 milliards sont ensuite livrés - pour autant qu’ils les acceptent - aux investisseurs en remboursement de notre dette. »
Si les investisseurs ne les acceptent pas, alors de deux choses l’une : ou bien l’Etat déclare que c’est à prendre ou a laisser, ou bien l’Etat décide de les rembourser en euros tant qu’il en a.
Pour ce qui concerne les nationaux, il va de soi qu’il faudra utiliser le franc.
Cette solution suppose probablement que les deux monnaies cohabitent un certain temps. Où est le problème ?
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« Après tout le problème est bien plus symétrique qu’on ne croit : la finance peut sans doute nous prendre en otages mais, dès lors qu’il est suffisamment débiteur, l’Etat a aussi les moyens de la ruiner, avec au surplus, derrière, le pouvoir de la ramasser à la petite cuillère et à sa façon… pour tous ses dangers réels, la faillite technique des banques a au moins un effet intéressant : elle permet de leur mettre la main dessus. Et à pas cher en plus. Les arguments de principe pour une recommunalisation du système du crédit abondent ; la situation de faillite leur offre leurs conditions de réalisation – et même de réalisation modique. Car si la nationalisation intégrale est la première étape du processus de recommunalisation du bien commun bancaire, avant la mutation ultérieure en système socialisé du crédit [19]), la situation critique de la faillite générale offre la possibilité d’opérer cette nationalisation par simple saisie. » (Ne pas détruire les banques, les saisir, par F. Lordon, 2/12/10)
La « menace protectionniste », ce concept vide de sens 17/2/9, Frédéric Lordon : La pompe à phynance : "Le « non-protectionnisme » n’existe pas autrement qu’en fantasme, car à part le délire de l’économie-un-seul-monde définitivement homogénéisée, toutes les différences restent autant de distorsions, c’est-à-dire, pour certains, de protections de fait… Le monde différencié, le nôtre pour longtemps encore, est par conséquent – à savoir : en tant qu’il est différencié – protectionniste ! N’est-il pas absurde alors de hurler à la « menace protectionniste » dans un monde qui l’est nécessairement ? À moins, focalisant jusqu’à l’hystérie le regard sur certaines protections, que ce soit pour mieux faire oublier les autres… la concurrence des marchés, c’est le protectionnisme (dénié) des structures.
« A la force, il faut opposer la force ; à celle du capital, celle de la loi – la seule à notre disposition. » (F. Lordon). La loi c’est le peuple qui l’écrit en même temps qu’il écrit son histoire.
22/01 13:35 - Tythan
J’ai écrit un article sur le sujet (de la monétisation), que certains consulteraient, je (...)
22/01 00:17 - Croa
Ta revendication favorite est heureusement reprise par bien d’autres candidats et pas (...)
21/01 23:56 - Croa
:-(( Slim, n’insulte pas les techniciens !!! :-(( Les économistes veulent croire (...)
21/01 23:37 - Croa
« De bons débats en prespective... » Ouais, peut-être sur le ouaîbe ! Parce qu’a la télé (...)
21/01 13:22 - epapel
21/01 10:20 - Slim GAIGI
« ce que vous dite reviendrait à dire : »changeons de voiture, et après on verra si on doit le (...)
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