A diffuser sans modération :
Propos de Dominique Sopo, président de SOS-Racisme depuis 2003, dans son livre "SOS-Antiracisme, Denoël, 2005 :
“L’exemple du traitement de la surdélinquance des
étrangers et des jeunes issus de l’immigration est ici éclairant.
Longtemps nié en France, ce phénomène n’en était et n’en demeure pas moins
réel.[…] Nier une évidence, c’est s’interdire d’en offrir une
analyse.”
“Il existe en France, un antiracisme
bien-pensant. Il est dangereux, car dévoyé. […] Il repose sur une
relation viciée, dès le départ, entre d’”ex-colons” et d’”-ex-indigènes”.
Il se nourrit principalement de cette culpabilité blanche. Il est une
perpétuelle action de repentir. L’étranger ainsi canonisé, la béatitude
peut suivre.” 4ème de couverture.
” Il faut souligner que dans la conception exotique de
l’antiracisme, l’Etranger est privé de sa propre définition et d’une libre
détermination. Il n’est plus un sujet agissant mai un objet de compassion.
” p. 14.
“Le discours victimaire occupe pourtant une place
loin d’être négligeable chez ceux qui se réfèrent au discours
antiraciste. Il l’occupe d’autant plus qu’il est adossé à une
lecture marxisante de la société : d’un côté les oppresseurs, de l’autre
les opprimés.” p. 22.
” Pour cela, les islamistes savaient pouvoir
compter en Europe sur un allié de poids : la mauvaise conscience post
coloniale. Le discours antiraciste fut alors dévoyé en prenant en
compte cet élément majeur. Pour échapper à toutes critiques de leurs
visées réactionnaires et de leurs stratégies d’influence, ces extrémistes
entreprirent, en dénaturant profondément la philosophie et les mots de
l’antiracisme, de dénoncer une “islamophobie” dont la moindre critique à
leur égard aurait été le signe. ” p. 78.