Je n’ai découvert votre article que maintenant. Je viens simplement donner un autre son de cloche à ce qui a été dit, aussi impopulaire soit-il dans cette ère de complot permanent. Il est dommage que ces articles découragent les principaux intéressés d’intervenir
Je n’aime pas trop rentrer dans des détails personnels, mais je vous donne l’opinion de quelqu’un qui vit depuis deux ans exactement avec un dépressif. Souffrant d’une dépression sévère, induite pas un syndrome de stress post traumatique, provoqué par son travail de travailleur humanitaire. (je donne ces précisions pour situer le contexte, d’autant que certains psychanalistes et psychiatres prétendent que cette pathologie n’existe pas, mais est une construction sociale).
Une dépression sévère est celle qui est associée à des idées de suicide et à une terreur permanente. Il n’y a aucun créneau pour faire une psychothérapie, ou soulager la souffrance d’un dépressif dans ce cas. Il faut voir les anti-dépressants comme des stabilisateurs, et non pas comme des médicaments qui guérissent. Une fois stabilisé, un patient peut entreprendre une psychothérapie, et avec un peu de chance apprendre à vivre avec ses démons.
Je trouve votre article irresponsable. Qu’il y ait une surconsommation d’antidépressants, une solution de facilité dans beaucoup de cas pour les médecins et les patients, et qui représentent une forme de panacée, je veux bien, mais vous ignorez totalement la souffrance des « vrais » dépressifs dont la vie ne tient qu’à ce fil. Et surtout, ce type d’article ne s’appuie pas sur des données ou des études solides, mais sur des idéologies, pour qui les maladies psychiatriques ne sont que le symptome d’un disfonctionnement social. Je comprends presque mieux les laboratoires pharmaceutiques qui veulent faire du fric que ces professionnels qui au nom d’une idéologie, sont prêts à ignorer les faits et les données qui ne confortent pas leur théorie.