O.K, la révolution « encore » colorée ... Jasmine Révolution ... est
admirable pour ce qu’elle représente à première vue pour le peuple
tunisien ... et tous les peuples du monde, surtout les peuples arabes
... mais ....
Washington face à la colère du peuple tunisien,
par Thierry Meyssan :
Les plans américains
LUNDI, 24 JANVIER 2011 00:02
Alors que les médias occidentaux célèbrent la
« Jasmine Revolution », Thierry Meyssan dévoile le plan US pour tenter
de stopper la colère du peuple tunisien et conserver cette discrète base
arrière de la CIA et de l’OTAN. Selon lui, le phénomène insurrectionnel
n’est pas fini et la vrai Révolution, tant redoutée par les
Occidentaux, pourrait rapidement commencer.
A Washington, on constate que « notre agent Ben Ali » ne maitrise plus rien. Le Conseil de sécurité nationale Jeffrey Feltman [3] et Colin Kahl
s’accordent à considérer que le moment est venu de lâcher ce dictateur
usé et d’organiser sa succession avant que l’insurrection ne se
transforme en authentique révolution, c’est-à-dire en contestation du
système.
Il est décidé de mobiliser des médias, en Tunisie et
dans le monde, pour circonscrire l’insurrection. On focalisera
l’attention des Tunisiens sur les questions sociales, la corruption des
Ben Ali, et la censure de la presse. Tout, pourvu qu’on ne débatte pas
des raisons qui ont conduit Washington à installer le dictateur, 23 ans
plus tôt, et à le protéger tandis qu’il s’accaparait l’économie
nationale.
Le 30 décembre, la chaîne privée Nessma TV défie le
régime en diffusant des reportages sur les émeutes et en organisant un
débat sur la nécessaire transition démocratique. Nessma TV appartient au
groupe italo-tunisien de Tarak Ben Ammar et Silvio Berlusconi. Le
message est parfaitement compris par les indécis : le régime est fissuré.
Simultanément, des experts Etats-uniens (mais aussi Serbes et Allemands) sont envoyés en Tunisie pour canaliser l’insurrection.
Ce sont eux qui, surfant sur les émotions collectives, tentent
d’imposer des slogans dans les manifestations. Selon la technique des
prétendues « révolutions » colorées, élaborée par l’Albert Einstein
Institution de Gene Sharp, ils focalisent l’attention sur le dictateur
pour éviter tout débat sur l’avenir politique du pays. C’est le mot
d’ordre « Ben Ali dégage ! »
Suite de l’article.
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