Même si il arrive à la bonne conclusion, votre modèle ne me paraît pas juste.
En gros ce que vous décrivez ressemble à la société des fourmis : pas d’intelligence individuelle mais collectivement la colonie est intelligente. Je pense que l’espèce humaine est dans la situation contraire, on est plus dans la logique du banc de poissons : collectivement assez stupide pour se précipiter vers le prédateur alors qu’un poisson isolé aura naturellement tendance à prendre la fuite.
Par exemple imaginons un réseau routier fortement congestionné. Rajoutez un raccourci, vous ralentissez le trafic car tout le monde se précipite dans le raccourci, qui n’est pas prévu pour accueillir tout le monde.
Poursuivons l’analogie avec le vivant en visionnant un système de proies et prédateurs. Dans la nature, sans intervention extérieure, la plupart sont équilibrés : parfois suite à des maladies le nombre de proies diminue, celui des prédateurs suit et un nouvel équilibre se forme. Parfois la nourriture devient plus abondante, suivent les proies, puis les prédateurs, puis nouvel équilibre.
Pourtant prélevez quelques proies et prédateurs, mettez-les dans un nouvel écosystème en tous points identiques, et vous verrez que vous n’arriverez jamais à créer l’équilibre sans intervenir de temps en temps.
L’espèce humaine, c’est la deuxième situation : tant qu’il y a de la nourriture on continue à croître et à la fin, quand il n’y a plus de nourriture du tout alors tout le monde crève.