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Commentaire de ZEN

sur L'Egypte à la croisée des chemins


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ZEN ZEN 30 janvier 2011 13:03

Béni ou béni-oui-oui ? smiley

Hier soir, Obama a utilisé la langue de bois en invitant Moubarak à le retenue, mais en évitant les questions qui fâchent...Son équipe s’empêtre en Egypte.
Les États-Unis sont de plus en plus inquiets . C’est que, pour l’oncle Sam, ce pays a une haute importance géostratégique au Moyen Orient. Depuis Sadate, la diplomatie égyptienne a versé du côté de Washington, ce qui lui a valu reconnaissance et dollars. En échange de la « stabilité » assurée à tout prix, de la lutte antiislamiste, de l’appui au voisin israëlien, elle n’a pas ménagé son aide.
Mais ce n’est pas sans contradiction...
__Les USA semblent décidés à lâcher leur « salaud » selon l’expression peu diplomatique utilisée, selon certaines sources :
_"...La CIA possède depuis longtemps un dicton pour certains des personnages les moins ragoûtants qu’elle soutient, dictateurs ou sources troubles : «  C’est un salaud. Mais c’est notre salaud. » Les Etats-Unis sont ces jours-ci confrontés à la délicate position de savoir s’ils doivent continuer à soutenir « leur » salaud en Egypte, le président Hosni Moubarak.
__Depuis trente ans, celui-ci a toujours donné tous les gages que Washington attend de lui : relations apaisées avec Israël, musèlement des islamistes, toujours prêt à accueillir un sommet international de crise (Charm El-Cheikh a probablement vu défiler plus de diplomates qu’aucune autre station balnéaire dans le monde) et les vols secrets de la CIA pour « interroger » les prisonniers difficiles... En retour Moubarak a bénéficié des largesses du Trésor fédéral américain : 1,3 milliard de dollars d’aide militaire directe par an et 28 milliards de dollars d’aide au développement depuis 1975.
_Longtemps le second bénéficiaire des fonds de l’Oncle Sam derrière Israël, l’Egypte a été relé
guée au quatrième rang, non parce que le pays est devenu moins proche, mais parce que d’autres « alliés » turbulents lui ont grillé la politesse (l’Afghanistan et le Pakistan). Ainsi, comme le confie anonymement un ancien diplomate américain travaillant désormais dans le privé : « Si l’armée égyptienne décide de tirer sur la foule pour soutenir le régime, elle le fera avec des fusils et des balles américaines...  »
_-Wikileaks nous apprend des choses que nous ne soupçonnions pas sur le double jeu de Washington.
_« ... »Washington sait que les opinions arabes lui sont massivement hostiles. Mais dans le même temps, nombre de diplomates américains, sont conscients du fait que c’est justement cet appui aux régimes répressifs qui est à la source de cet anti-américanisme. Il suffit de se plonger dans les câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks pour se rendre compte que les émissaires américains n’ont pas des œillères sur les yeux en permanence._« Il existe, au sein Département d’État, un certain nombre de diplomates qui sont convaincus que beaucoup de régimes arabes ne peuvent plus tenir par la force, parce qu’ils sont corrompus et qu’ils nient les aspirations de leur jeunesse  », explique l’ancien du State Department. « Par conséquent, ils estiment qu’il faut commencer à s’en désolidariser et à appuyer les mouvements de réformes, quitte à lâcher nos alliés habituels.  » (Mediapart)


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