Est-ce que les choses se préciseraient ?
Ultimatum de l’armée égyptienne à Moubarak : son départ serait imminent
Samedi, 29 Janvier 2011 18:21
Les hauts gradés de l’armée égyptienne
auraient dépêchés le général Omar Soleiman chez le président Housni
Moubarak qui réside actuellement dans son palais de Charm Al Cheikh.
Le chef des Moukhabarates, qui est issu
des rangs de l’armée nationale, aurait informé vendredi en début
d’après-midi le chef de l’Etat du mécontentement de la direction de
l’armée du comportement du gouvernement en place au Caire. Le président
Housni Moubarak, un moment hésitant, a fini par céder aux injonctions
des généraux en limogeant le gouvernement d’Ahmed Nadhif. Entre le
discours du président qui a été diffusé tard dans la soirée et la
réunion avec le général Housni Moubarak, il y a eu plusieurs scénarios
envisagés. Dans un premier temps, le chef de l’Etat égyptien pensait
nommer un gouvernement militaire avec à sa tête Omar Soleiman. Ce
dernier aurait catégoriquement refusé. En effet, d’après des sources
bien informées à Washington, l’armée elle-même surprise par la
déferlante populaire qui a envahit les rues des villes égyptiennes ainsi
que par l’incapacité des forces de police de faire face aux
manifestants a décidé de se montrer très réservée dans ses démarches.
D’ailleurs, entre l’ordre donné par Moubarak à l’armée de se déployer et
le moment où la troupe est sortie des casernes, sont passées de longues
heures où le général Sami Anan, chef d’état-major de l’armée était
injoignable à Washington. Samedi dans la matinée, les hauts gradés ont
tenu une réunion de crise pour déterminer une position claire vis-vis de
la crise. Selon un attaché militaire égyptien dans une ambassade
européenne, l’armée a été choquée par le nombre de morts civils tombés
vendredi et qui aurait avoisiné 150 morts. Aujourd’hui, d’après la même
source, le départ de Moubarak du pouvoir n’est qu’une question de jours
voire d’heures. Contrairement à la Tunisie, l’armée égyptienne ne
rechignerait pas à intervenir afin d’instaurer une structure qui
pourrait ressembler à un comité de salut national dont ferait partie des
personnalités égyptiennes imminentes comme Ahmed El Baradei et quia
assurerait la transition vers un régime démocratique.