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Commentaire de Annie

sur Le prétexte des droits de l'homme


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Annie 9 février 2011 18:49

Bonsoir,
Il y a eu un glissement sémantique, et une confusion entre droits de l’homme et droits humains qui fait qu’on ne parle plus vraiment de la même chose. Les droits humains renvoient à une humanité qui n’est pas d’ordre politique mais moral et qui n’est pas juridiquement définie. Les droits de l’homme, qui eux le sont, ont une logique universaliste, qui envisage le citoyen individuellement. Mais c’est avant tout un concept occidental. Il y a par exemple la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui accorde autant de place aux droits qu’aux devoirs, et qui envisage l’homme dans son contexte culturel et communautaire, en privilégiant la hiérarchie et l’intégration dans les communautés d’appartenance.
Avec les droits humains, tels qu’ils sont compris aujourd’hui, et ce sont eux que vous critiquez dans votre article, l’individu est moins appréhendé comme une personne, que comme membre d’une communauté (femmes, étrangers, enfants, tribus, etc.), et ces communautés ont des poids différents selon les pays et les cultures. 
Les droits de l’homme sont essentiellement individuels et politiques, et ils définissent le rapport d’un individu avec le pouvoir. En adoptant la notion de droits humains, la portée des droits de l’homme a été réellement affaiblie, parce que ce sont des intérêts corporatistes qui sont défendus plus que les droits de chaque individu face au pouvoir en place.


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