Dans cette contrée, tout le monde joue sa tête, ou du moins
sa tranquillité. A commencer par Israël. Un changement de régime en
Égypte aura des répercussions sur le monde entier, risquant de
bouleverser la stabilité des Etats. Cette transition à laquelle ont appelé
les Européens et les Américains, résolus sans l’affirmer expressément à
écarter Moubarak dans les meilleurs délais, sonne comme un aveu de
sauvegarder intacte le régime qui survivra à l’après Moubarak. Entre
autres raisons, il ya celles-ci :
D’abord le canal de Suez. Lorsque Nasser l’a nationalisé en 1956, la France, l’Angleterre et Israél ont attaqué et occupé l’Égypte. Les pressions des Soviétiques et des Américains les ont contraint à quitter illico-presto le pays.En 1973, durant la guerre d’octobre, conjugué à l’embargo pétrolier décrété par les pays arabes, le canal a tête une nouvelle fois fermé. Il représente un parcours supplémentaire de 10 000 km supplémentaires pour les pays européens pour les approvisionnements de pétrole et de gaz.
Israël s’est auto attribué les frontières de son futur etat grâce à la complicité des États Européens et des USA, ainsi que de l’aide de Moubarak. Empiétant sur les terres des palestiniens les plus fertiles et implantant des colonies, refusant le retour des réfugiés, continuant les expulsions et les expropriations des demeures palestinennes. Israél travaille maintenant à la judaisation de toute la palestine, caressant le rêve de rejeter tous les palestiniens vers la Jordanie et les autres pays arabes.
Un gouvernement démocratique en Egypte résultant de cette
révolution fait courrir le risque que l’après Moubarak ne sera pas rose
pour tout le monde. Rien que l’ouverture de la frontière avec Gaza
causerait des soucis majeurs à Israél. La démocratisation de la société
Egyptienne jouerait l’effet d’une courrois d’entrainement pouvant faire
basculer dans la révolution toute la péninsule arabique réfractaire à la
démocratisation.
Et l’on comprend mieux pourquoi depuis le début des manifestations, les pays amis de l’Egypte, ne susurrent que sur une transition qui permettrait avec le temps au régime même amputé de Moubarak, de se rattraper et de maintenir le statut quo, tel qu’il s’est produit en Algérie, ou règne toujours une dictature après le soulèvement d’octobre 1988 et malgré les réformes et les transitions.
Si l’Amérique par la voie de Mme Clinton a brandi la menace de révision de l’aide militaire et économique accordée annuellement au pouvoir de Moubarak ce n’est pas pour permettre l’instauration d’un autre modèle de gouvernance en Egypte.
Si les USA et les Européens continuent à préviligier les
relations avec les pouvoirs arabes au détriment des peuples, lesquels se
radicaliseraient et opéreraient en terroristes contre leurs pouvoirs et
les intérêts occidentaux selon les directives d’un Ben Laden aux ordres
des USA, dont la jeunesse arabe en désepoir rejoindrait les rangs et
donneraient l’alibi interventionniste aux Américains de créer autant
d’Irak et d’Afghanistan qu’ils voudront pour la prospérité du complexe
militaro-industriel amércain et le bonheur des lobbys US.
13/02 22:16 - nomadius
30 pourcent des approvisionnements européens en gaz et en pétrole transitent par le canal de (...)
13/02 22:12 - nomadius
Dans cette contrée, tout le monde joue sa tête, ou du moins sa tranquillité. A commencer par (...)
13/02 19:20 - chuppa
Mais en fin de compte qu’apporte cet artilce à notre réflexion ?? Poncif énorme sans (...)
12/02 22:50 - mordoric
Dans votre article, vous donnez à l’Egypte une importance qu’elle n’a pas. (...)
12/02 21:46 - zany
Ormuz = base américaine Djibouti = France et US Je pense de plus en plus que l’Iran est (...)
12/02 17:19 - Laury
Je pense que pour Suez il n’y a pas de problème immédiat,les « Amis » de l’Egypte (...)
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