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Commentaire de Lord Franz Ferdinand Of F. In S.

sur Islam radical, quel avenir post-révolutions dans le monde arabe ?


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Lord WTF ! Lord Franz Ferdinand Of F. In S. 14 février 2011 16:43

Tiens pour le Doc, une autre mélopée de FF ! smiley

Et afin de compléter la perspective offerte par cet article, quelques rappels aux monomaniaques sectateurs du choc-des-civilisations et de la Force Obscure Barbue…

Zo…

Al Thowratna Madaniyya, la Sayfiyya, la Diniyya !  soit notre révolution est populaire, ni violente, ni religieuse voilà un des slogans principaux de la revolution du Lotus, avec l’autre plus connu Irhal soit dégage à l’attention du vieux&très-collant raïs…

I. En cas de révolution téléguidée par les Barbus, la plupart des slogans aurait contenu au moins une fois ( version light) le vocable islam : or pas de slogans religieux dans les manifs car ce n’est pas une révolution (toujours en cours : la place Tahrir n’étant qu’un centre parmi d’autres) d’une véritable révolution représentant les Egyptiens dans leur diversité et au-delà de leurs clivages politiques, religieux, etc…    

Alors oui, les Frères Musulmans ont participé au mouvement, mais sur le tard , et de manière assez ambiguë : ils ont été vraisemblablement aussi surpris que les chancelleries occidentales, mais non les Frères Musulmans in real life n’ont que peu à voir avec la présentation que les écrans du Monde Libre en font…la menace barbue a perdu de son hyperpilosité depuis quelque temps déjà : pour des raisons diverses et variées.

Une première étant l’abandon relative du champ politique depuis quelque temps déjà : à de nombreuses occasions où ils auraient pu agir politiquement : ils se sont tous simplement effacés : que ce soit au niveau des élections, ou post-élections en soumettant à la Justice égyptienne les habituelles contestations sur le résultat des votes ; ensuite en se joignant déjà depuis des années (exemple le mouvement antérieur Kefaya) avec les divers groupes de l’opposition égyptienne (nationaliste, laïcs, gauche, etc…) ; enfin vu la nature de l’état Moubarak : politiquement ils auront rapidement à s’expliquer sur les compromis de terrain qu’ils ont pu faire avec le Régime : ce dernier usant des Frères Musulmans comme substitut aux services étatiques en charge du Social mais aussi comme rempart aux autres formes d’opposition : ben oui, la répression anti-barbus a le plus souvent servi à mater démocrates, laïcs, mouvements ouvriers ou paysans, etc…les Barbus fonctionnant en symbiose sous un régime fondé sur le système protection-racket : l’Etat ayant le monopole du racket et de la protection : les Frères eux allègeant le fardeau quotidien avec quelques sacs de farine, de l’huile, etc…

Quant aux dernières annonces du mouvement : elles sont on ne peut plus clair : ils ne souhaitent pas accéder au Pouvoir : quelque ce soit leur raison : on peut considérer que 1. ils n’y sont pas préparés : ayant abandonné cette perspective depuis des années, 2. le plus important le mouvement est en pleine mutation : ce qui ne serait qu’une enième évolution du mouvement depuis les années 20 : la problématique étant aujourd’hui de considérer quel rôle le mouvement veut-il jouer en Egypte et quel est son objectif au final ; enfin 3. la révolution du Lotus a aussi changé la donne au sein de l’appareil Frères Musulmans : la vieille garde perdant des points face à la jeune garde dont le positionnement est somme toute différent.       

Bref pour faire simple, la vieille garde comme son nom l’indique est frappée d’impotence : enfermée dans une logique qui fonctionnait ( relativement) dans l‘ancienne donne égyptienne : bref de l’islamisme classique : mais le changement en cours laisse cette grille de lecture sur le carreau autant qu’elle s’avère maintenant anachronique : la phase post-islamisme ayant été enclenchée : les révolutions tunisienne et égyptienne ayant réussi en quelques semaines ce que les mouvements islamistes ont été incapable de faire depuis des décennies (pour le cas des Frères depuis presqu’un siècle maintenant) : so ancienne garde face à l’impasse de l’islamisme old school.

La jeune garde, elle, a pour référence première non pas l’Iran mais la Turquie et l’AKP : ce qui en soit est une acceptation du concept de démocratie et rompt définitivement avec le modèle islamiste traditionnel en matière de gouvernance soit la shura coranique : modèle somme toute imprécis avec une juste autorité islamique gouvernant et sujette à consultation.  

Mais derrière un barbu, il y a un autre barbu…so schéma approchant du côté de la Gama’a Islamiyya qui a aussi abandonné usage de la violence politique et radicalisme : l’optique étant de continuer la da’wa (prosélytisme) via les moyens politiques légaux

The shift in Egypt’s religious politics goes beyond the Muslim Brothers. Al-Gama‘a al-Islamiyya, the Islamist group that inflicted atrocious violence on officials, Copts, and foreign tourists in the 1980s and 1990s in pursuit of an Islamic state in Egypt, underwent a significant change by the late 1990s ; it laid down its arms, abandoned its violence and radical Islamism, and opted to work as a political party to pursue peaceful da‘wa (proselytising) within Egypt’s legal framework (though the government refused to give the group a permit).

Reste aussi un groupe mineur, celui du Hizb ul Wasat, s’étant émancipé du movement Frères Musulmans qui lui opte pour un modèle démocratique moderne (i.e. : occidental) avec pluralisme politique&religieux&idéologique, mixité&parité (le mouvement ayant intégré des Chrétiens : au point que son idéologue-en-chef soit maintenant un Copte).     

Au final, les mouvements dits islamistes aujourd’hui se voient confrontés autant à leurs propres limites qui les ont rendus incapables de véritables résultats à la différence des mouvements populaires en cours et de l‘impasse représenté par l’islamisme considérant les revendications des peuples en révolte actuellement : droits individuels, liberté religieuse, démocratie : bref la perspective post-islamiste : soit une perspective post-idéologique, démocratique et populaire visant à la justice, la dignité et la liberté.

Les mouvements islamistes n’y survivront pas plus que les régimes autoritaires si ils sont tout autant incapables de suivre l’évolution naturelle du monde arabo-musulman qui aujourd’hui dit non à un ancien ordre duquel dictateurs et leurs symbiotiques opposants islamistes étaient les deux faces d’une même pièce.


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