Bonjour,
Je suis étonné de voir qu’il existe encore des citoyens qui croient
suffisamment en la politique pour oser se présenter seuls aux
élections. Il y a certainement un peu de folie en vous pour prendre la
suite des Aguigui Mouna, Marcel Barbu et autres petits candidats
pittoresques de la scène politique. En tous cas, chapeau ! Vous avez du
courage.
« Je me suis très souvent demandé comment changer ou contourner
cette politique (...) Sauf à créer un énième parti politique (...) »
Il ne peut pas y avoir d’opposition.
A partir du moment où les partis majoritaires (PS et UMP) se marquent à
la culotte, il ne peut plus y avoir d’opposition. Imaginez le nombre de
combinaisons possibles que représentent les prises de positions
diverses sur la variété des sujets que sont l’immigration, la politique
de l’emploi, la santé, la construction européenne, etc. Vous m’avez
compris : si les partis majoritaires se rapprochent, l’opposition
explose en une pléthore qui se partage les miettes de voix.
Il n’y a pas d’espoirs de changement dans les élections.
Plus on est nombreux et plus on est faibles. Le jour des élections –
qui rassemblent tous les français – chacun d’eux se retrouve noyé dans
la masse des autres, invisible dans la nuée, inaudible dans le
brouhaha, impuissant dans la foule de leurs semblables. Quelle ironie
quand ceux qui tiennent le pouvoir depuis si longtemps sans que
personne ne s’interroge pour comprendre pourquoi, nous disent que les
français viennent s’exprimer dans les urnes !
Faute de pouvoir s’exprimer, parce qu’ils ne seront pas entendus, les
citoyens se résolvent à « voter utile », c’est à dire, voter pour les
candidats qui ont une chance d’être élus, voter pour les courants
majoritaires : en clair, voter comme les autres. Ainsi, l’élection ne
consiste pas à s’exprimer, mais à anticiper ce que sera le choix des
autres !
C’est ainsi que les Pétain se font aduler par les foules, et tout le
monde de suivre. C’est ainsi que fonctionne la Bourse, où tout le monde
achète parce que les autres achètent !
« (...) être candidat à la présidentielle de 2012 (...) le seul
moyen opérant susceptible de pouvoir nous donner la parole à parité
avec les autres partis (...) »
Libre à vous d’estimer que vous serez à parité avec les autres partis.
Sauf que Martine Aubry – qui ne détient aucun mandat national – se voit
offrir les micros des médias alors qu’elle n’a pas plus de légitimité à
s’exprimer que ma concierge ou mon voisin de palier.
Si vous voulez prendre le débat, soyez antirépublicain ! Désormais, vous
serez face à face avec ceux qui, à l’Assemblée nationale, croient que
la France est à eux. En vérité, vous n’aurez que la moitié du tapis,
mais quelle vitrine !