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Commentaire de Sauvage

sur Laurent Gbagbo, le sauveur du panafricanisme


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Sauvage Sauvage 17 février 2011 13:46

Il faut comprendre une chose essentielle dans l’histoire de la Côte d’Ivoire.

 

La xénophobie ivoirienne s’est développée en même temps que l’économie de cette ancienne colonie.

Contrairement au Ghana de Nkrumah, à la Guinée de Touré ou le Congo de Lumumba, la Côte d’Ivoire, mise à part les révoltes ivoiriennes contre l’occupation coloniale, n’a jamais eu de dirigeant politique opposé au (néo)colonialisme français.

Bien au contraire, la Côte d’Ivoire Félix Houphouët Boigny était le plus brillant ambassadeur de la Françafrique, eminence grise de Foccart.

Ainsi, la Côte d’Ivoire a fait un glissmement imperceptible du colonialisme dégradant vers le néocolonialisme servile (‘servile’ étant l’adjectif désignant les valets africains de la Françafrique, et non pas les ivoiriens).

Miracle économique, la Côte d’Ivoire a brassé un volume important d’immigration depuis 1900 jusqu’à 1990, attirant les maliens, brurkinabés et globalement tout ressortissant de l’Afrique de l’Ouest,.

De 1946 à 1958, Boigny doit affronter des désordres intérieurs, dus aux rivalités politiques de différents partis, farouchement opposés à Boigny. L’administrateur colonial a laissé Boigny gérer seul ces conflits. S’en sont suivis les massacres et répressions de révoltes de bétés, dioulas ainsi que reconduction au pays de certains étrangers, notamment les burkinabés. Boigny ne cachait même pas sa xénophobie à l’époque et passait pour un dictateur en métropole.

A sa mort, en 1993, Ouattara, alors son premier ministre, tenta de confisquer le pouvoir et passer outre l’article 11 de la Constitution ivoirienne qui faisait du président de l’assemblée nationale le président de la Côte d’Ivoire par intérim. Mais c’était sans compter sur Laurent Dona Fologo et Bédié, qui a fait appel à la France pour faire respecter la constitution ivoirienne.

La manipulation de la constitution par Bédié en 1995 pour rendre Ouattara inéligible a donc ses origines entre autre dans ce bras de fer pour la succession au pouvoir.

 

Comme vous le voyez, la xénophobie est une histoire bien plus ancienne qu’on ne le pense en Côte d’Ivoire, mais, étrangement, elle ne ressort qu’à l’occasion d’instrumentalisations politiques. Donc au lieu de parler de démocratie, souvenons-nous d’abord, que chaque politique roule pour ses intérêts, ainsi que ceux qui le soutiennent. Par ailleurs, comme démontré plus haut, la Côte d’Ivoire a toujours été la chasse gardée de la France en Afrique de l’Ouest.

Depuis la colonisation, en passant par l’indépendance, jusqu’à aujourd’hui, la Côte d’Ivoire n’a jamais été indépendante. Encore moins démocratique.

Les batailles de l’Elysée au côté de Ouattara qui tente tous les coups possibles pour asphixier la CI sont d’un autre âge. Celui dont l’Afrique n’est jamais sorti : l’âge des larbins africains, des colon impérialistes et des charlatans de tout acabi en politique. Meilleur exemple du charlatanisme et obsurantisme des dirigeants français en côte d’ivoire : leur soutien immonde à Soro, criminel de guerre et responsable d’innombrables de crime de guerre depuis au moins 2002.

Cordialement,

 


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