Votre définition du pic pétrolier (dit pic de Hubbert) n’est pas la bonne, vous confondez la méthode de hubbert qui permettait de prédire une date théorique future du pic dans les conditions moyennes d’exploitation de son époque, dont un critère discriminant est la consommation de la moitié des ressources exploitables, avec la date réelle du pic qui est un constat fait au vu des quantités extraites.
Définition du pic pétrolier : c’est le moment où la production maximale est atteinte et au delà de laquelle elle entre en déclin.
Donc aucun rapport avec la quantité consommée, d’ailleurs si on mettait en production le plus rapidement possible avec le haut débit possible un champ pétrolifère son pic de production serait atteint bien avant la consommation de la moitié des réserves (cas de la Russie), et inversement si on maintenait une faible croissance de la production de sorte qu’elle reste le plus longtemps possible à une valeur inférieure aux possibilités techniques le pic serait atteint bien après la consommation de la moitié des réserves (cas de l’Arabie Saoudite). Preuve, le cas des USA (les 48 états étudiés par Hubbert) où l’on sait maintenant avec certitude que le pic de 1971 a été atteint bien avant la consommation de la moitié des réserves réelles (car l’amélioration des techniques a permis d’augmenter les réserves).
D’autre part l’amélioration des méthodes d’extraction permet pour un part d’augmenter les réserves ce qui tend à repousser le pic, et pour une autre part à augmenter la production instantanée ce qui tend à le rapprocher, ce qui au final ne change pas ou peu la date fatidique mais peut augmenter le taux de déclin au delà du pic, comme la plupart des spécialistes s’accordent à le dire. Preuve, le cas des USA (les 48 états étudiés par Hubbert) ou les méthodes nouvelles d’extraction introduites après le pic de 1971 n’ont pas permis de le dépasser ni même d’inverser momentanément le déclin qui n’a été que freiné.
Et ne vous en déplaise, les données de l’EIA me donnent raison quand au pic de production du pétrole conventionnel qui je le répète a été constaté l’année dernière publiquement par Farid Bitbol président de l’EIA.