Des maladies comme la schizophrénie étaient autrefois traitées par des électrochocs et autres gentillesses du même ordre. Heureusement la psychiatrie a fait des progrès dans le domaine des connaissances, même s’ils sont insuffisants, et certaines maladies psychiatriques sont aujourd’hui reconnues et classifiées par le DSM. C’est un immense progrès, quoi que vous en pensiez. Cela permet de mieux prévenir dans certains cas, et dans d’autres de mieux traiter certaines pathologies.
La psychiatrie comme la médecine n’est pas une science exacte. Elle s’inscrit bien souvent dans un contexte social et idéologique, qui tend à médicaliser des réactions normales, mais pas toujours, et c’est à ce niveau que réside la difficulté. Mais de là à prétendre que la psychiatrie rend fou, il y a un pas à ne pas franchir, qui nie totalement la souffrance des personnes qui vont consulter ou qui sont obligés de consulter un psychiatre.
Un petit mot pour Walid : le mot guérir est ambigu, et s’applique mal aux maladies psychiatriques. On peut guérir de ces maladies, mais il reste une vulnérabilité. Mais le savoir est une force, parce qu’il est possible de mieux prévenir une rechute. Dire que les dépressifs ont un taux de rechute plus élevé que le reste de la population n’est pas nier leur guérison, mais reconnaître leur vulnérabilité à une autre dépression.