• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de xa

sur Le mirage de la monétisation remède miracle


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

xa 22 février 2011 14:45

"À titre d’exemple, en 2000, l’État était déficitaire de 29 milliards d’euros. Cette année là, la charge de la dette s’est élevé à environ 35 milliards d’euros.
Bilan : si la loi de 1973 n’avait pas existé, l’État aurait fait 6 milliards d’euros de bénéfice, ce qui lui aurait permis de rembourser une partie de sa dette sans emprunter de nouveau.« 

Vous prenez l’une des rares années où le déficit de l’Etat est inférieur à la charge de la dette de l’Etat et des Administrations publiques. Regardez donc 90, 91, 92, 93, 94. 95. 96. Curieusement, ca ne marche plus : les intérêts sont inférieurs aux déficits.

On pourrait aussi dire que si l’Etat avait correctement géré son budget depuis 73, en n’empruntant jamais, il aurait fait 6 milliards de bénéfice cette année là, et il n’aurait jamais fait de déficit. Sa dette se limiterait aux investissements purs, sans financement des dépenses courantes par l’emprunt.

Avec des si, on met Paris en bouteille.

La problématique de la séparation n’est pas une histoire d’inflation qu’il faut contrôler. C’est une histoire de pouvoir et de contre-pouvoir. Cette interdiction de financement primaire induit l’apparition d’un tiers, dans le financement. Ce tiers peut accepter de financer ou refuser. On crée un rapport de force dans lequel l’emprunteur doit montrer un minimum de sérieux. (certains diront que ce contrôle n’existe pas, puisqu’on prête chaque année, pourtant la crise montre que certains pays commencent à ne plus trouver de prêteurs).

Lorsque l’Etat fait fonctionner la planche à billets, il y a de l’inflation. Mais c’est une conséquence de sa capacité à »s’autoemprunter", même s’il manque de sérieux, de la cavalcade qu’il a tendance à créer.

Pour certains, cela empêche l’Etat de soutenir les plus faibles, et donc c’est mal. Mais on peut aussi se dire que cela empêche l’Etat de financer sa non fiscalisation des heures supplémentaires et son bouclier fiscal : le déficit reste un problème de choix de recettes et de dépenses. Si l’Etat organise ses recettes et ses dépenses pour ne pas être en déficit, il n’a nul besoin d’emprunter.

Enfin, le débat porte, en fait, sur l’idée que le déficit est généré par les intérêts. Pourtant, curieusement, d’autres pays ont une dette et des intérêts, et réussissent à avoir des excédents budgétaires. Curieux, quand même. Au niveau local, aussi, les communes ont des dettes, et ont pourtant un budget équilibré. Curieux aussi, non ?

Quand à rendre la dette illégale, allons-y. Le corollaire, c’est : êtes vous prêt, individuellement, à renoncer à votre épargne ?


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès