• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de epapel

sur Comment sauver notre agriculture ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

epapel epapel 22 février 2011 16:32

Deux voies, classiques, vous nous être proposées par nos responsables politiques : la première consiste à (ré)affirmer notre confiance en l’Europe et à la PAC. C’est ce qui se met en place depuis dix ans, avec les dégâts que nous connaissons. La deuxième voie prend la forme d’un discours qui vante les vertus de la Réglementation, de la PAC pratiquée il y a vingt ans. Ce discours est irréaliste car la France ne reviendra pas en arrière, tant elle est liée par ses engagements européens.

Tout est dit, dans ce cadre il n’y a pas de solution pour les productions agricoles intermédiaires qui sont prises en étau entre le coût des matières premières, de la main d’oeuvre et les centrales d’achat et autres laiteries ou abattoirs. De plus la consommation de produits alimentaires intermédiaires est la variable d’ajustement du budget nourriture des ménages car ils sont substituables par des matières premières beaucoup moins chères.

Il faut donc, dans le cadre contraint qui est le nôtre, envisager une autre politique, volontariste, nationale mais compatible avec les réglements internationaux.

Une telle politique n’existe pas tant tout a été conçu pour la rendre impossible. Les solutions de financement que vous proposez sont des subventions déguisées qui ne sont pas admises dans le système actuel.

Je propose donc, pour ma part, un autre système qui consiste, dans le monde économique qui est le nôtre, à favoriser les circuits courts et bio au détriment de la grande distribution et des gros groupes industriels.

C’est une bonne idée, mais elle restera marginale car comment voulez-vous écouler 7 millions de tonnes de viande et 7 millions de tonnes de produits laitiers avec cette méthode ?

Et surtout, sachant que ce sont les productions intermédiaires qui emploient le plus de main-œuvre (si on inclue la transformations des matières premières) comment voulez-vous produire moins cher que les pays à bas coûts salariaux ? C’est tout simplement impossible.

Il faut se faire une raison, dans le contexte réglementaire actuel l’agriculture française intermédiaire est vouée au même sort que l’industrie textile, automobile et compagnie : la disparition par délocalisation massive.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès