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Commentaire de xa

sur Le mirage de la monétisation remède miracle


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xa 22 février 2011 16:40

"Vous noterez que les communes sont toutes soumises au même environnement (contexte juridique donc coût du travail etc.. identique)« 

Soutenez vous que l’environnement de La Courneuve est rigoureusement identique à l’environnement de Paris ? Le coût du travail ? Les zone franches ont-elles les mêmes régles que leurs voisines hors zones franches ? Les communes disposant d’un hopital, et qui ont réglementairement à leur charge une partie des dépenses de fonctionnement, sont elles équivalentes tant en terme de services proposés que de coût pour la commune à des communes sans hôpital ?

La concurrence entre les communes est différente, pas inexistante.

 »reçoivent toutes un soutient des instances supérieures« 

C’est un faux problème. En France, nous avons choisi un financement partiel des collectivités locales sur les deniers de l’Etat central. D’autres pays ont fait des choix différents, avec un financement direct.

La différence fondamentale, c’est qu’une commune peut emprunter pour investir, mais ne peut emprunter pour combler un déficit. Elle est donc tenue de prendre en compte, dans son budget, la vie de sa dette.

L’Etat n’a pas cette obligation. Est-elle nécessaire ? Je ne crois pas. Mais ce n’est pas parce qu’on s’autorise un peu plus de liberté, qu’on doit tomber dans l’excès inverse, c’est à dire ne jamais se poser la question de cet équilibre.

Or on est dans l’excès inverse : on vote un budget en déficit, tout en sachant qu’on ne s’y tiendra pas.

On me dit souvent : mais c’est la faute à la crise. Mais la Cour de comptes, elle, ne trouve aucune justification issue de la crise à un bon tiers du déficit 2008 et 2009.

 »De plus, vous remarquerez que pratiquement seuls les paradis fiscaux et les états ayant une balance commerciale excédentaires (parmi lesquels beaucoup d’exportateurs de richesses minières) n’ont pas (ou très peu) de problème de dette publique.« 

Lorsque le Canada a réglé son problème de déficit (et de dette), il n’était ni excédentaire ni un paradis fiscal. Simplement, il a fait des choix. Lorsque la Suède et la Finlande ont redressé leurs comptes publics, pareil : ce n’était pas des pays exportateurs. Ils le sont devenus par la suite.

Maintenant, si vous regardez les pays qui sont à l’équilibre, c’est assez juste. Cependant, il faut regarder d’où ils sont partis : la balance commerciale ne précède pas l’équilibre financier de l’Etat pour la plupart de ces pays.

 »Quant à votre dernière phrase, je ne vois pas en quoi la suppression de la dette induit la suppression de l’épargne."

La dette complète de l’Etat est constituée de titres, que l’on retrouve dans les fonds garantis, et inclut aussi les dépôts sur les livrets réglementés (qui sont des prêts pour certains organismes publics et parapublics). Annuler cette dette, dire qu’on ne la rembourse pas, c’est aussi dire qu’on ne rendra pas à ces épargnants leur épargne.


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