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Commentaire de Vinrouge

sur Déclin de la pensée occidentale


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Vinrouge (---.---.240.214) 5 janvier 2007 14:22

« Que s’est-il donc passé depuis le temps où les investisseurs investissaient vraiment, à leurs risques et périls personnels ? Un écrasement de l’espace et du temps par l’augmentation considérable des moyens de communication. »

Les actionnaires avaient la volonté de reprendre la main sur les entreprises avant même l’apparition des NTIC. Ils ont en effet, depuis la fin des années 70, cherché à contrôler la technostructure qui poursuivait ses propres objectifs, éventuellement contradictoires avec les leurs. Les NTIC en celà ont été un outil de pouvoir formidable.

Je pense que les NTIC en dématérialisant les échanges, on dématérialisé aussi le pouvoir / la puissance qu’il devient donc beaucoup plus difficile de réguler. Sur ce principe ont fleuri des fonds d’investissement, des fonds de pension, etc. Les clients de ces fonds ne sont cependant pas tous des gens riches, certains en ont vraiment besoin pour vivre après avoir travaillé jusqu’à 70 ans. Mais leurs exigences de rentabilité, passées à la moulinette du fond de pension génère de la misère de l’autre côté de la chaîne (exemple, la filière du caoutchouc : retraité —> fond de pension —> multinationales du pneu —> négociant d’hévéa en gros —> agriculteur misérable en Birmanie). La chaîne de décision est construite de telle façon à ce que personne ne puisse se dire de temps en temps « j’suis quand même un beau salaud », c’est un peu comme les pelotons d’exécution de la guerre de 14 où parmi les 12 fusils, l’un était chargé à blanc.

La volonté de transformer tout salarié en actionnaire grâce à l’actionnariat salarié, a d’une part des avantages (représentation forte des salariés au conseil d’administration, minorités de blocage...), mais d’autre part un inconvénient majeur : nous faisons tous partie désormais de ce système que nous ne pouvons donc pas remettre en cause, au risque de couper la branche sur laquelle nous sommes assis.


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