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Commentaire de xa

sur Le mirage de la monétisation remède miracle


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xa 23 février 2011 13:21

Oui. A ceci près que je ne considère pas que la rigueur, c’est se serrer la ceinture bêtement.

La rigueur, c’est reconsidérer l’utilité réelle des dépenses une fois les politiques en place (ex : si la TVA des restaurants n’a pas eu l’impact voulu, se poser la question de l’intérêt de cette dépense), mais c’est surtout prévoir et être capable de redéfinir ses allocations pour tenir ses objectifs.

Je vous donne un exemple, issu des collectivités : la réfection d’une voie publique. La collectivité en question décide de refaire cette voie, mais n’alloue pas suffisamment de fonds sur l’année 1 pour cela. Résultat : la voie étant incomplètement réparée, la dégradation de cette voie a nécessité, en année 2, non seulement de financer la suite des travaux, mais aussi la remise en état d’une partie de la voie ... remise en état l’année précédente. Il a fallut 7 années pour que la voie soit finalement intégralement refaite, et pour un coût total plus de 3 fois supérieur au coût réel de la voie si on l’avait financé sur une seule année.

Sur un sujet plus récent, le SPIP, l’Etat dit qu’un agent doit suivre 60 à 80 dossiers. La rigueur consiste à allouer les postes correspondant, et à se poser la question, puisqu’on ne peut pas financer simultanément ces postes et d’autres dépenses, « mais quelles sont les dépenses qui ne sont plus des priorités ? »

La rigueur ce n’est jamais prendre un point de vue budgétaire par mission, mais unifier une décision politique (une direction, un objectif visé), et les conséquences financières de cette décision. La rigueur, c’est non seulement être capable de dire « je sabre cette dépense qui ne sert à rien » (version « régime » de la rigueur) mais aussi « je veux que tel truc fonctionne bien, donc je dois mettre le paquet pour que ca fonctionne bien » (version « retour sur investissement ») et surtout « je ne peux pas avoir 50 priorités sur 50 projets ».

Or lorsque j’écoute nos gouvernements, depuis des années, j’ai la drôle d’impression que tout est prioritaire, ce qui fait qu’au final rien ne l’est, et que le statu quo est la norme.


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