A Christoff M.

Je ne sais pas à qui vous vous adressez, mais en ce qui me concerne j’ai grandi dans une cité, à Stains, dans le 93.

J’ai pas de casier et un master 2, le tout en travaillant pendant mes études, et rarement moins de deux boulots en même temps.
Alors votre leçon sur les gens qui y vivent et qui font se qu’il faut pour s’en sortir dans la discretion est exact, sauf qu’il faut deux fois plus de courage, et surmonter deux à trois fois plus d’obstacle que n’importe quel autre personne qui grandirait dans un quatier pavillionaire.
Le ghetto je le connais bien, et malheureusement j’aurai beau être en costume et gagner pas mal de fric, je l’enleverai pas de mon putain de crane, comme on n’enlevera pas de la tête des raciste que j’ai une gueule de juif ou d’arabe, et donc qu’il fait se mefier de moi. ENCORE PLUS SI JE SUIS EN COSTARD !
J’ai vu des gens crever, j’en ai vu devenir toxico (pleins), d’autre fous, d’autres en prison, et c’est sur une poignée devenir ingénieurs. C’est sur. Mais le bitume, et le fait d’avoir des exemples de bonheur apparent à proximité rend dingue.

Pourquoi pensez vous que les jeunes des quartiers de merde aiment arborer des vetements de marques ? A mon époque c’était Lacoste ralph Lauren et Eden PArk ; Parce que c’est tout ce qu’on a pour nous reprensenter. C’est la seule image qu’on peut donner de nous qui nous ferait enventuellement ressembler à Sebastien ou JEan michel.

Bien sur qu’il y a un malaise, il n’est pas du à l’immigration, il est du à un décalage grandissant de niveau de richesse, entre les classes sociales les plus basses (essentiellement composée d’immigrés en provenance d’Afrique) et les autres.

Mais il y a toujours des courageux qui réussissent, même si on les voit peu. Ce qui est surprenant car on m’a toujours dit qu’une rose est plus resplendissante au milieu d’un tas de merde, que dans un champs de rose.