LE GOUT DU SANG !
Source : Autres Médias : Dernière Mise à jour : 23/02/2011 (Auteur : )
Il
est temps pour les ivoiriens d’entrevoir un avenir plus radieux pour
leur pays. A l’issue de ses rencontres avec les protagonistes du conflit
post-électoral, le panel de haut niveau mandaté par l’Union Africaine
vient de faire une proposition sage et logique, dans la droite ligne de
toutes les démarches entreprises jusqu’alors.
Il faut dire que toutes les médiations, venues au départ dans la logique
de menacer le président Laurent Gbagbo d’un coup d’état armé ou
l’obliger à quitter le pouvoir ont reculé face aux preuves de fraudes
massives, aux révélations sur les grosses erreurs de M. Choi
représentant de l’ONU, et surtout face à la population ivoirienne qui
n’a jamais soutenu M. Ouattara.
Toutes les médiations ont proposé une issue pacifique pour le bien de la
nation. L’Union Africaine a mandaté cinq chefs d’état pour proposer une
solution de la dernière chance.
Étonnement et stupeur s’emparent des ivoiriens à la vue du triste
spectacle qui leur est servi par la ridicule « République du Golf »,
depuis une semaine, le camp Ouattara s’agite dans tous les sens.
D’abord, M. Guillaume Soro, Ministre d’Alassane Ouattara a
l’outrecuidance de prophétiser l’échec du panel, et menace le pays d’une
guerre sanglante, il a dit : « nous sommes lourdement armés ». Ensuite,
le RHDP appelle les ivoiriens à une « révolution orange » qui s’est
avérée être un véritable flop retentissant, tant les ivoiriens l’ont
ignoré. Puis, avec le soutien de la France et de l’Union Européenne, il a
accentué les pressions, sanctions et privations de tous ordres, sans
aucun sens logique pour « bestialiser » les ivoiriens et les pousser à
se déverser dans les rues. Pour finir, le camp Ouattara lance une
véritable guérilla armée à partir de deux quartiers d’Abidjan (Abobo et
Koumassi) en plaçant des hommes armés au sein de groupes de jeunes et en
distribuant des armes aux jeunes dans les dits quartiers.
Tout ceci n’a pas eu l’effet escompté. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire dit
tout simplement : M. Ouattara assez !!! Assez de vos guerres, de vos
coups d’état, des souffrances inhumaines infligées à tout un peuple, de
la division que vous seul représentez... ASSEZ !!!
Mais M. Ouattara, père de la rébellion ivoirienne, avance désormais à
visage découvert. Il a vu le vent tourner en sa défaveur et a donc saisi
le premier prétexte pour tenter de s’opposer au panel. Son soutien et
complice dans la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, M. Blaise Compaoré
président du Burkina Faso, a refusé à la toute dernière minute de se
rendre à Abidjan, prenant comme prétexte des raisons de sécurité
complètement ridicules. Un chef d’état peut-il être en danger à Abidjan ?
Il fallait bien une raison à Ouattara. L’absence de Compaoré lui
permettait de donner de la voix au président de la commission de la
CEDEAO (qui ne parle pas au nom de tous les chefs d’état de la CEDEAO,
précisons-le), pour commencer à critiquer le panel.
Pathétique manipulation. Faut-il rappeler ici que la CEDEAO a toujours
montré sa division profonde sur le cas de la Côte d’Ivoire ?
Pour rappel :
M. Pedro Pires, président du Cap-Vert, s’était déjà prononcé le 24
Décembre : "Je suis prêt à m’impliquer dans la recherche d’une solution
pacifique à la crise qui sévit en Côte d’Ivoire. Je souhaite que cette
médiation s’inscrive dans le cadre de celle entreprise par l’Union
Africaine (UA)". Le président Pires avait également appelé la communauté
internationale à adopter une position plus modérée car, a-t-il dit,
"les positions extrêmes n’aideront pas à trouver une voie pacifique de
sortie de crise".
M. Yayi Boni, président du Bénin, disait le 19 Janvier 2011 : « Laurent
Gbagbo a des raisons de revendiquer, en défendant, donc, une solution
négociée comme par exemple par le partage de pouvoir peut aider à
résoudre rapidement la situation »
M. Atta Mills, président du Ghana s’est prononcé le 30 Décembre 2010 en
affirmant que le Ghana n’enverrait pas de troupes en Côte d’Ivoire et
qu’il était fermement contre le recours à la force pour faire partir le
président Gbagbo.
M. Faure Gnassingbé et M. Yayi Boni l’ont répété le 5 Février dernier,
ils ont en cœur appelé à la recherche de « solutions pacifiques et
durables » à la crise politique en Côte d’Ivoire.
Plusieurs autres pays africains se sont opposés à l’option militaire
préconisée par l’Occident (notamment la France), dans le règlement de la
crise ivoirienne. L’Afrique du Sud, l’Angola, la Gambie, de même que la
Russie, la Chine, le Brésil ont manifesté leurs désaccords quant à
l’usage de la force dans la crise que connaît le pays.
Alors ? Comment comprendre l’attitude sanguinaire du camp Ouattara ? Lui
et son Premier Ministre montrent clairement qu’ils n’ont que le goût du
sang des ivoiriens qu’ils semblent déterminés à vouloir voir couler.
Encore plus attristant : Faire huer quatre chefs d’état par ses partisans
au Golf, refuser de recevoir les chefs d’état dans un premier temps..
aucun enfantillage ne sera épargné aux ivoiriens par M. Ouattara qui
montre bien qu’il n’a rien à faire des souffrances des ivoiriens.
Aujourd’hui, il faut qu’il comprenne que les ivoiriens le vomissent et veulent en finir une bonne fois pour toutes............ !