@ Olivier Cabanel
bonjour cher olivier...
un peu de lecture ce matin :
Le rôle des Etats-Unis dans les révoltes de la rue arabe : le cas de l’Egypte
Ahmed Bensaada
Il n’y a rien de plus émouvant que de voir un peuple recouvrer sa
liberté après avoir subi le joug du despotisme et retrouver sa fierté
après des années d’humiliation. Les marées humaines défilant dans les
rues, occupant des places, déployant des slogans cinglants et
irrévérencieux, maniant une parole si longtemps confisquée, arborant une
dignité outrageusement bafouée : la quintessence du bonheur divin.
Mais les lendemains de ces révoltes nous laissent quelque peu
perplexes. Qu’ont-elles accompli à part l’étêtement des régimes en
place ?
Voyons voir. En Tunisie : un Ghannouchi qui reste en place malgré la
vindicte populaire et des années passées à servir un système mafieux, un
bloggeur qui décide de siéger comme ministre dans un gouvernement qui
l’a personnellement maltraité et des milliers de jeunes harragas qui
préfèrent fuir vers l’Occident au lieu de perpétuer la « révolution » au
pays du jasmin. Du côté du Nil, même scénario : un Tantaoui, pur
produit du système, qui a dépassé l’âge de la retraite depuis belle
lurette, et qui, sans en référer au peuple souverain, décide de
maintenir ses relations avec Israël avant même de s’inquiéter du sort de
ses propres concitoyens ; un gouvernement légèrement modifié et dont
les postes clés restent toujours aux mains des apparatchiks du système ;
des retouches cosmétiques de la constitution et une demande de gel des
avoirs de la famille Moubarak après d’incompréhensibles hésitations,
bien longtemps après celle des anciens dignitaires du régime .
Est-ce cela une « révolution » ? Est-il pensable que l’éléphant n’aurait accouché que d’une petite souris ?
je vous conseil la suite :