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Commentaire de suumcuique

sur El Gueddafi, le Néron arabe : Après moi le déluge


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suumcuique suumcuique 28 février 2011 14:19

Un certain nombre de choses justes dans cet article. Dommage qu’il nous resserve la figure du Néron sanguinaire tout droit sortie de l’imagination déréglée des premiers chrétiens et reprise ensuite par l’imagination non moins déréglée de V. Hugo et de bien d’autres romantiques.


"Commençons par Tacite. L’historien écrit un demi-siècle après l’incendie de Rome : “On ne sait pas si la catastrophe a été due à un hasard ou à une perfidie de l’empereur – les historiens ont retenu les deux hypothèses.” Une ou deux décennies plus tard, l’hypothèse non confirmée de Tacite se transforme chez Suétone en un fait : “Néron soutenait que la vue de ces maisons vieilles et laides et des ruelles tortueuses était une insulte à son regard et il fit mettre le feu à Rome.” Un siècle plus tard, Cassius Dion n’avait plus le moindre doute : “Néron voulait mettre en application un projet qu’il avait caressé depuis longtemps. Il voulait détruire de son vivant Rome et tout l’Empire.” Depuis, Néron est considéré comme un fou qui a incendié sa propre capitale et qui, de plus, contemplait le sinistre en jouant de la lyre. Vérité ou falsification historique ?


Aucun des historiens de l’Antiquité ne prétend que Néron brandissait une torche et qu’il a mis le feu de sa propre main au circus Maximus. À ce sujet, les indications de Tacite sur la présence de Néron à Antium au début de la catatrophe sont par trop catégoriques. Mais l’empereur aurait envoyé des incendiaires. Selon Suétone – et ce n’est pas le seul endroit où ce juriste improvisé historien laisse libre cours à son imagination – les choses se seraient passées comme suit : “Beaucoup de citoyens de rang consulaire surprirent dans leurs propriétés les valets de chambre de Néron munis de brandons et de torches, mais n’osèrent pas intervenir à leur encontre.” Cassius Dion relate les faits un peu différemment : “Néron envoya en catimini quelques hommes qui firent semblant d’être ivres et de vouloir jouer un mauvais tour à leurs concitoyens. Ils mirent le feu, les uns ici, les autres là-bas, à deux ou plusieurs endroits.”


Pour accentuer le frisson, on prétendit que Néron chantait face à l’enfer qu’il avait suscité. Mais, à ce sujet aussi, Tacite reste prudent : “Le bruit avait couru, écrit-il, qu’il était monté, durant le sinistre, sur la terrasse de sa maison et qu’il avait chanté la destruction de Troie, en comparant le désastre actuel aux scènes d’anéantissement qui avaient eu lieu dans un lointain passé.”


Chez Suétone, l’empereur jouissait déjà de l’incendie : “Néron contemplait le sinistre depuis la tour du palais de Mécène. Réjoui et enthousiasmé par la beauté de l’incendie, il se produisit, revêtu de son costume de théâtre habituel, dans un chant qui évoquait la conquête de Troie.”


Et Cassius Dion brode encore plus sur ce thème : “Alors que les autres Romains étaient saisis du plus grand désespoir et que certains d’entre eux, dans leur douleur, se jetaient dans les flammes, Néron monta jusqu’à l’endroit le plus élevé du Palatin, d’où il pouvait contempler la plus grande partie de l’incendie, et revêtu du costume d’un chanteur de lyre, chanta la destruction de Rome.


Aucune des évocations que nous venons de citer ne résiste à un examen critique.« 

http://touteveriteestbonnealire.blogspot.com/2010/01/neron-t-il-incendie-rome-t-on-vraiment.html


Pour en revenir à l’actuel leader de la Lybie, comment se fait-il donc que personne n’évoque ses liens profonds avec le communisme ? (ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’un des seuls politicards qui le soutient encore est le très chrétien Chavez)



Il existe plusieurs diférences de nature entre les régimes autoritaires de droite et les régimes autoritaires de gauche : une de ces différences cruciales est que seuls les régimes autoritaires de gauche, tels Chronos, dévorent »leurs« enfants, massacrent »leur« peuple. Entre guillemets, parce que, comme l’article le fait bien remarquer en faisant allusion à la judéité du colonel, les régimes autoritaires de gauche ont souvent à leur tête des »étrangers", comme ce fut aussi le cas en URSS et au Cambodge.

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