Jean-Paul SARTRE : "Je ne nierai pas
qu’il y ait une race juive [...] Encore convient-il de se montrer
prudent : il faudrait plutôt dire des races juives.". Jean-Paul Sartre, Réflexions sur la question juive, 3.
Pour le cinéaste Costa-Gavras, « les juifs, ce n’est pas une race, c’est une religion » (Le Figaro,
27 février 2002, page 27). Quid des juifs athées ? Car « les Juifs »,
c’est certainement plus ou autre chose, voire pire, qu’une religion .
Adolf Hitler, lui, parlait de « race » (Mein Kampf, tome 1er, chapitres 4 et 11).
« Un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur. » Charles De Gaulle, Conférence de presse du 27 novembre 1967.
Le philosophe Yves-Charles Zarka
évoquait « une ethnie, un peuple ayant des traits communs bien qu’il ne
réside pas sur un territoire unique. » (« L’antisémitisme en France
aujourd’hui », Cités, n° 10, p. 5). ). Il semble y en avoir au moins deux, les ashkénazim et les séfardim.
S’agit-il, avec le « fait juif »
(B.-H. Lévy) d’un peuple, d’une nation (comme
l’écrivait en 1799 le général Napoléon Bonaparte), d’une communauté,
d’une secte (Céline), d’une nationalité, d’une religion, d’une race
(Hitler), d’une culture, d’une ethnie, ou bien d’une caste, qui amalgamerait tous les aspects cités ?
« Si peuple juif il y a, il n’existe pas d’autre peuple du même type que lui », notait Raymond Aron dans ses Mémoires (chapitre XIX). « Une école, un peuple, une religion ou encore autre chose » s’interrogeait Jean-Michel Salanskis dans Extermination, loi, Israël. Éthanalyse du fait juif (Paris : Les Belles Lettres, 2003).
"Un peuple dote d’une culture propre,
défini d’abord par sa religion puis par l’histoire, dispersé entre les
nations (moins de la moitié de ses membres appartiennent à la nation
d’Israël) et perpétuellement inquiet pour avoir été poursuivi, à travers
les pays et les siècles, par les persécutions, les haines ou les
fantasmes hostiles." (Armand Laferrère sur
facebook, 6 décembre
2009).