Windows et Linux font l’objet de deux philosophies et donc de deux conceptions diamétralement opposées :
1. Windows : un OS propriétaire à noyau fermé, c’est-à-dire incluant en son sein tous les modules constituant un OS (interface graphique, module de reconnaissance des pilotes, navigateur Internet, etc.). Cette conception monolithique s’inscrit dans la logique d’un OS propriétaire que son éditeur a tout intérêt à verrouiller. On comprendra aisément qu’elle est aberrante d’un point de vue informatique, puisqu’elle constitue un facteur d’instabilité et de vulnérabilité, et donc une faiblesse structurelle sur le plan de la sécurité ; dans ces conditions, modifier Windows s’apparente à un jeu de mikado (qui consiste à faire bouger une baguette sans faire bouger les autres) qu’on retrouve dans les services pack qui se limitent à des corrections et quelques menues améliorations. En revanche, Windows n’est pas évolutif : quand Microsoft veut faire progresser son OS, il est obligé de le refondre pour en faire une nouvelle version.
2. Linux : un OS gratuit et open source, (c’est-à-dire dont les codes source sont publiés, ce qui permet aux informaticiens de le faire évoluer) à noyau ouvert, dont l’action est relayée par des modules externes (beaucoup sont également en open source). On peut donc modifier le noyau et les modules indépendamment les uns des autres, cette adaptabilité étant particulièrement prisée des professionnels qui représentent 85% du marché pour le PC.
Microsoft, avec la sortie de Vista, est à la croisée des chemins, en essayant de prouver que son bébé peut rivaliser en sécurité avec les OS concurrents, ce qui est impossible, vu sa conception monolithique. Je ne sais pas, si comme il est dit dans un commentaire, Microsoft n’en a pas pour deux ans avec Vista mais il est probable que le géant de Redmond sera amené tôt ou tard à des révisions déchirantes. Mais derrière ces arguments techniques, se cache une autre remise en cause : c’est celle du logiciel propriétaire : le logiciel libre gagne tellement de terrain auprès des professionnels qu’il est en train de générer des emplois chez les SSII :
http://www.01net.com/editorial/336266/emploi/informaticiens-passez-en-zone-libre-./
En fait une évolution (une révolution ?) est en train de se produire dans le monde de l’informatique qui cesse peu à peu de se polariser autour des grands éditeurs de logiciels propriétaire au profit des SSII et des DSI.