M. Yang,
L’écologie est un véritable sujet politique -ou du moins elle peut le devenir quand elle n’est pas récupérée par des bien-pensants comme Hulot et ses amis de l’UMP. C’est un sujet politique d’abord parce que cela nous concerne tous. Depuis quelques années, le nombre d’enfants qui ont le cancer augmente. Cela devrait nous préoccuper, je pense. De même, pensez aux catastrophes des marées noires à répétition. Je viens de vous donner juste deux exemples, il y en a beaucoup d’autres. L’écologie n’est pas un luxe de riches, au contraire : les riches seront toujours moins touchés par la pollution, parce qu’ils auront les moyens d’habiter dans des endroits relativement préservés, de manger bio, etc. Ce sont d’abord les pauvres qui trinquent, dans notre civilisation industrielle en bout de course.
Ensuite, l’écologie est un sujet politique parce que c’est tout sauf quelque chose de consensuel. Si on veut réellement réduire la pollution et préserver nos ressources naturelles, alors il faut s’attaquer aux multinationales et aux politiciens qui leur sont vendus. Ce qui est consensuel, c’est le sirop pseudo-écolo que nous servent les tartuffes, ceux qui passent leur temps à culpabiliser les consommateurs individuels sans jamais s’attaquer aux lobbys industriels. En revanche, s’attaquer à Monsanto, à l’industrie chimique et pharmaceutique, au lobby agro-alimentaire, au lobby nucléaire et aux lobbys pétroliers, ce n’est pas précisément consensuel, si je ne m’abuse.