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Commentaire de TDK1

sur L'Etat français en faillite : la spécificité française


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TDK1 TDK1 9 mars 2011 22:45

Bonsoir Monsieur Desvignes,


Votre exposé est en tous points exact.

Une précision qui va dans votre sens : Un certain nombre de commentaires évoquent la différence entre prélèvements obligatoires et pression fiscale. Notons au passage que votre tableau, issu des statistiques de l’OCDE et établi selon leurs normes est totalement à l’avantage de la France. En effet, la créativité française en matière de prélèvements obligatoires est telle que beaucoup n’entrent pas dans les cases. Je ferai remarquer à nos défenseurs du système actuel que le vrai chiffre de ce qu’ils reversent en prélèvements obligatoires est 80% et non 44.1 ! En effet, qu’ils pensent que 50% de la plus value que leur entreprise ou leur activité leur octroie en rémunération de leur travail part en « charges sociales ». Que 20% de tout ce qu’ils dépensent part en TVA (je sais, 5.5 sur la bouffe, mais 80% sur les carburants, l’alcool, le tabac). Que là dessus ils paieront l’IRPP (dont une partie sur la CSG déjà versée, un impot sur l’impot, fallait l’inventer, celle là !). Qu’en plus ils paieront la taxe d’habitation et toutes les taxes inimaginables (le règne de Sarko aura été marqué par la création en moyenne d’une nouvelle taxe par mois !!). Nous sommes le pays dont les prélèvements obligatoires sont les plus lourds au monde !

Une seconde précision qui accentue votre exposé : Vous n’avez nulle part pris en compte les retraites dues aux fonctionnaires. Il s’agit bien d’une charge constatée d’avance, d’un engagement de l’Etat, d’une dette à l’égard de ses anciens employés. Or, contrairement à bien des pays (vous citiez la Suède) la France n’a RIEN capitalisé pour payer ses futurs fonctionnaires en retraite. Il s’agit là aussi d’une lourde dette que paieront, en plus de celles que vous avez cité, nos enfants et les enfants de nos enfants....

Je formulerai une remarque : 
Votre analyse, bien que se voulant économique reste essentiellement financière. En effet, les situations ne sont pas statiques et il est toujours possible de mener une politique économique qui évite (comme il est toujours possible du contraire, malheureusement). Imaginons une politique qui permette le redémarrage économique et la re-création de plus value. Les recettes fiscales augmenteraient, le PIB croîtrait, diminuant, en valeur relative le poids de la dette... Utopie ? Non, les solutions existent.

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