@DG
Il ny a pas de différence de nature entre la dette conjoncturelle et la dette structurelle, la structurelle n’étant qu’une dette conjoncturelle répétée.
mais il y a une différence de traitement : la dette conjoncturelle n’a besoin que d’être payée pour être effacée alors que la dette structurelle demande des reformes justement de structure en amont pour supprimer les causes qui l’ont provoquée.
Il s’en suit que les effets de la dette conjoncturelle ne sont pas les memes que ceux de la dette structurelle :
-une dette conjoncturelle meme importante n’est jamais mortelle puisqu’avec le temps on en arrive toujours à bout par ex : la dette anglaise après les guerres napoleoniennes.
-une dette structurelle au contraire s’aggrav e avec le temps de manière exponentielle jusqu’à la perte de contrôle, sans d’ailleurs que l’on s’en s’apercoive ou trop tard par ex : la dettte française aujourd’hui.
En définitive on pourrait oublier la première quelques années, ce ne serait pas trop grave. Mais oublier la seconde une année ou la nier est certainement mortel. Alors quand « l’oubli » est de trente ans...
Les distinctions que les uns et les autres peuvent faire, parfois avec justesse, par ex : l’Etat est en défaut il n’est pas en faillite. sont en définitive des arguties. ( L’Etat n’est pas en faillite car il ne sera jamais saisi- Il est en défaut) Il n’est pas sur que la Grece ne soit pas dépecée de ses actifs.ce qui laisse peu d’interet à la distinction entre failli et en defaut. En réalité ces distinctions sont des pièges soporiphiques de la sémantique puisque leur unique effet est d’endormir notre vigilance. Ce sont des discussions d’accadémie sans raison d’être chez ceux qui ont décidé de combattre ce cancer de la dette (structurelle).
Enfin, beaucoup vous diront depuis la fourmi que la meilleure façon de se prémunir contre la dette structurelle c’est de ne jamais prendre une seule cuillère de confiture de dette conjoncturelle : zero pret.
C’est la solution russe.
Je me demande pour ma part si l a distinction ne doit pas être entre pret d’équipement, pret de consomation et pret de trésorerie.
pret d’équipement (financer un aéroport) : oui si on a les moyens de rembourser
pret consomation (relancer l’economie) : non ou au compte gouttes c’est de l’argent brûlé
pret de tresorerie ( payer le train de vie de l’Etat et de ses élus) : totalement proscrit.