(.....) Dans les conditions actuelles, le Parti Communiste, quelle que soit sa faiblesse électorale, est le lieu de plantation de la force nouvelle. Mais cela non plus ne lui est pas acquis pour toujours. Pourtant il y a urgence. Car il faut y revenir : en France comme dans le reste de l’Europe et du monde il s’agit de passer à l’invention d’une autre voie à Gauche, au delà de la faillite du Communisme d’Etat et du naufrage de la Social-Démocratie dans le Social-Libéralisme. C’est le raisonnement fondateur de l’association Pour la République Sociale que je préside. Il est proposé à toute la Gauche et non aux uns pour nuire aux autres ! Ce n’est pas un prétexte à dispute pour justifier des répartitions de circonscriptions. C’est le constat que je tire de ce que j’observe à ce moment de la mondialisation libérale. Ce diagnostic, je n’ai cessé de le nourrir d’observations de terrain notamment au fil de mes déplacements politiques à l’étranger, dans les Forums Sociaux Européens ou dans l’Amérique Latine des révolutions démocratiques. Je l’ai surtout inscrit dans une réalité militante avec mes camarades en allant par exemple faire un meeting à Berlin sur les enseignements du NON français avec Oskar Lafontaine et les dirigeants du Linkspartei. Ainsi, quand mon nom a été proposé au pire moment de blocage de la réunion Place du Colonel Fabien samedi, mes camarades qui ont beaucoup donné de leur temps et de leur énergie m’ont pris au mot de mes propres déclarations à ce sujet. Qu’ils s’agissent d’eux, des Communistes ou des Républicains de Gauche qui ont repris cette proposition, je sais qu’aucun n’a voulu proposer autre chose que ce qui allait avec dans leur esprit : commencer concrètement cette construction politique nouvelle. (.....)
Extrait de « Aider », Jean-Luc Mélenchon .