wesson
Notre reporter en direct du japon
on ne dit pas le plutonium
mais les plutonium 238,239,240,241 (le pire c’est le 238)
On estime qu’une quantité de l’ordre d’une dizaine de milligrammes provoque le décès d’une personne ayant inhalé en une seule fois des oxydes de plutonium
LE MASQUE A C’EST MIEUX
Toxicocinétique
Le plutonium est un émetteur de rayonnement alpha, type de rayonnement facilement arrêté par les parois fines, y compris par la peau. Cependant, s’il est inhalé ou ingéré, il irradie directement les cellules des organes qui sont en contact avec lui (ou qu’il a pénétré). Il peut alors affecter leur noyau et l’ADN et provoquer des cancers. Son activité interne est d’autant plus dangereuse qu’une part importante du plutonium absorbé par l’organisme s’y fixe durablement ; sa demi-vie biologique est estimée être de 200 ans.
En cas d’ingestion par un individu sain, seul environ 0,05 % est absorbé par le tube digestif.
Le plutonium franchit mal la barrière cutanée (si la peau est en bon état).
Par contre, une part importante du plutonium inhalé passe des poumons au sang qui le diffuse
vers d’autres organes, plus ou moins vite et bien selon la taille des particules, et selon
la nature et la solubilité du composé. Chez l’animal de laboratoire exposé à des taux élevés
de plutonium, les tissus cibles ont été les poumons, les ganglions lymphatiques, le foie et
les os (avec réduction de la durée de vie, cancers et pathologie pulmonaires).
On estime que chez l’Homme, 10 % du plutonium qui a franchi la barrière intestinale
ou pulmonaire quitte le corps (via l’urine, et les excréments). Le reste après passage
dans le sang se fixe pour moitié dans le foie et pour moitié dans le squelette,
où il demeure très longtemps et pour partie à vie (Le DOE américain estime que
la demi-vie dans l’organe est respectivement de 20 et 50 ans pour le foie et l’os,
selon des modèles simplifiés ne tenant pas compte de redistributions intermédiaires
(en cas de fracture et/ou de ménopause (cf. décalcification) et lors du recyclage normal
de l’os, etc). Le DOE précise que le taux accumulé dans le foie et le squelette dépend
aussi de l’âge de l’individu (l’absorption dans le foie augmente avec l’âge), et qu’en fait,
le plutonium se fixe d’abord sur la surface corticale et trabéculaire des os avant d’être
lentement redistribué dans tout le volume minéral osseux.