Je vais prendre la défense de Wesson.
Bon, pour commencer, c’est vrai qu’il s’est planté en intitulant son article d’hier « Pourquoi je ne suis pas inquiet pour les réacteurs nucléaires ». Après coup son flair le place quelque part entre Brice Hortefeux, qui déclarait qu’il n’y avait « pas de panique liée à la neige » alors que le pays était sous les congères, et l’ex-ambassadeur de France en Tunisie, qui fut l’auteur d’un télégramme diplomatique historique annonçant que « le pays était tenu » à l’instant même où Ben Ali fuyait en avion. Admettons.
Pour autant son article publié lundi... a été rédigé dimanche, soit au moment où la situation était encore jugée « tenable » par les autorités de sûreté nucléaire. De mon coté je n’y croyais pas un seul instant mais j’ai voté « pour » en modération, question d’alimenter le débat. Autre pièce à ajouter à la défense, le papier de Wesson a été édité en « Tribune Libre » et non pas dans les rubriques « Nucléaire », « Science » ou « Que sais-je ». C’est d’importance puisque Wessy nous fait uniquement part de son avis, en l’étayant avec les informations techniques disponibles à cet instant, sans jamais prétendre détenir ou asséner la vérité vraie.
Les faits ont prouvé le contraire mais il a fait son job. Il s’est engagé, il a pris la plume (ou le clavier), il s’est creusé les méninges et a été publié.
J’ajoute pour info que je partage les critiques adressées à ces menteurs et manipulateurs du lobby pro-nucléaire. Mais, SVP, lâchons un peu notre bon Wesson et saluons plutôt sa prise de risque.
(Et allez l’OM. Fais chier 1-0)