Salut, Olivier.
Excellent article, une fois de plus, et très bien documenté.
Sarkozy risque d’avoir beaucoup plus de mal à vendre ses EPR indestructibles (mais le Titanic l’était aussi en son temps !) dans les années qui viennent. L’Inde, intéressée par un réacteur de ce type, avait même fait savoir AVANT FUKUSHIMA qu’elle n’achèterait cette technologie qu’assortie d’une prise en compte des assurances en cas de catastrophe par... l’Etat français ! Je souhaite bien du plaisir à Lauvergeon et Proglio pour leurs négociations à venir.
Quant à Sarkozy, inutile de l’évoquer désormais tant il est hors course comme le montre le sondage Ipsos Logica du jour : battu par DSK (33%) et Le Pen (19%), il ne serait même pas au second tour avec ses 18%. Même face à Aubry et Hollande (tous deux à 23%), il serait devancé et se trouverait à égalité avec Le Pen (21%).
Mais revenons aux moutons nucléaires, infiniment plus sérieux dans l’actualité du moment. Contrairement aux accusations déplacées d’indécence proférées dans un premier temps par l’UMP et Royal, les écolos ont bien entendu eu raison de réclamer l’organisation d’un débat national sur le nucléaire en vue de la remise à plat de la filière ou d’une éventuelle sortie du nucléaire à 25 ou 30 ans. L’indécence serait d’éluder cette demande, ce que le gouvernement semble avoir compris, au moins en apparence. Mais il ne s’agira pas ici de mettre sur pied de vagues comités Théodule ou d’évacuer la question par un débat tronqué à l’Assemblée nationale. Nul doute à cet égard que la question nucléaire va s’inviter au coeur de la campagne présidentielle, et c’est enfin une bonne nouvelle !
Cordiales salutations.