Le papier d’Asselineau contient décidément des passages cocases.
« Décortiquant les rares informations disponibles sur la « technique » utilisée, M. Le Bohec a égrené les points qui ôtaient toute valeur scientifique à ces enquêtes :
* elles sont bien trop éloignées de la date du vote pour avoir du sens : les résultats obtenus sont forcément entachés de « réponses ludiques, de défiance ou de protestation » »
Les informations sur « la »technique« utilisée » par Harris sont rares, mais cela n’empêche pas notre « professeur en sciences de l’information » (sic) d’« égréner ». Qui lui dit, par exemple, que « le coefficient de redressement au sujet des intentions de vote à son endroit (celui de Le Pen) », qui est utilisé par les instituts de sondage dont il connaît la « technique », a également été utilisé par Harris, dont il ne connaît pas la technique ? En quoi l’analyse de M. le Bohec, fondée sur des critères qui lui sont pour la plupart inconnus, serait-elle plus scientifique que le sondage en question ? « il y a de fortes chances » et « sans doute », dans le troisième point, ne font qu’exprimer, au mieux, une probabilité ; au pire, un avis personnel.
« Ne devrait-on pas, avant de balancer n’importe quels chiffres en pâture, s’interroge-t-il, être sûr que les réponses sont sincères, que l’échantillon est représentatif et que l’on doive le redresser ? » Il se peut que les réponses n’aient pas été sincères, mais qu’est-ce qui lui dit que les réponses apportées aux dix mille derniers sondages publiés le sont, elles, sincères ?
La question suivante me paraît plus pertinente : comment se fait-il qu’on doute de la sincérité du panel d’un sondage, quand c’est le FN qui arrive en tête, mais qu’on n’en doute pas, quand ce sont les partis pro-mondialistes et pro-immigrationnistes qui arrivent en tête ?
Au lieu de ne faire que critiquer, M. Le Bohec aurait pu se montrer un peu plus constructif, un peu plus « pédagogique », en nous disant ce qu’est exactement « un échantillon représentatif ».
« Pour attirer le chaland et le motiver à répondre à son enquête, réalisée sur internet, déclare Lévy, l’institut a organisé un jeu-concours et fait miroiter une récompense. Au final, 7.000 € ont été offerts à l’un des quelque 1.600 membres du panel ». Ce qu’il ne nous dit pas, c’est pour qui a voté le gagnant.
« En participant à Harris Poll On Line, vous pouvez influencer les décideurs dans l’administration, les organisations à but non lucratif et les entreprises et contribuer à façonner les politiques ». Quel que soit l’institut de sondage aux sondages desquels un individu décide de participer, il peut influencer « les décideurs dans l’administration, les organisations à but non lucratif et les entreprises et contribuer à façonner les politiques ».
« Le sondage Harris Interactive diffusé le 6 mars 2011 et donnant Marine Le Pen en première place au premier tour de l’élection présidentielle, nous dit Asselineau, se laissant gagner une nouvelle fois par l’outrance dostoievskienne qui le caractérise, a fait l’objet d’une mise en scène véritablement hollywoodienne ». La réalité est beaucoup plus simple : depuis que le FN existe, c’est la première fois qu’e son candidat est donné en tête au premier tour d’une élection présidentielle. Pourquoi voudrait-on que les médias se privent de s’en faire l’écho ?
Asselineau poursuit sur sa lancée, essayant de faire passer un fait objectif pour une impression subjective : « Présenté comme un »coup de tonnerre« , ce sondage certainement truqué arrive pour Google au premier rang des informations mondiales, avant même les derniers développements de la guerre en Libye. » Ce sondage n’a pas été « présenté comme un »coup de tonnerre« » : c’est un coup de tonerre. D’autre part, n’est-il pas scandaleux que les Français s’intéressent davantage aux affaires françaises (l’élection du prochain président) qu’aux affaires internationales (la guerre en Lybie) ?
Asselineau cite ensuite Volkoff pour qui « la désinformation est une manipulation de l’opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés », mais oublie malencontreusement d’ajouter que, pour Volkoff, 99 pour cent des informations diffusées quotidiennement par les médias le sont à des fins de désinformation. Surtout, notre très-démocrate et très-gaulliste inspecteur des finances ferait bien de lire l’ouvrage de Volkoff « Pourquoi je suis moyennement démocrate ». Asselineau a de qui tenir : de Gaulle, son héros, était passé maître dans l’art de la désinformation et du caméléonisme, qui, entre deux envolées lyriques sur la France, priva les Français des ressources énergétiques du Sahara par les accords d’Evian ; qui décolonisa pour mieux nous coloniser.
Le fait que Dumas, ce branquignol à talonnettes, soit qualifié de « grand politique » par Asselineau montre clairement que celui-ci n’a pas la moindre idée de ce qu’est la politique.
Avant d’en arriver à ses conclusions, Asselineau attire notre attention sur la « French American Foundation (FAF) créée par John Negroponte, » dont l’objectif explicite est de contribuer à sélectionner les dirigeants français pour le plus grand bénéfice des États-Unis d’Amérique« . La liste des Young leaders depuis 1981, qui est consultable sur
http://www.french-american.org/files/liste-yl-fr-81-10.pdf), comprend, sans surprise, de nombreux noms aux consonnances bien ashkénazes. Que ces sinistres fripouilles aient choisi de se positionner à droite (libérale) ou à gauche, ce sont tous, toujours sans surprise, des pro-mondialistes, des pro-immigrationnistes. Hier, wikileaks nous expliquait pourtant que c’était plutôt parmi les Arabes et les musulmans de l’île-de-France que la CIA cherche les futurs dirigeants de la France (
http://www.freerepublic.com/focus/f-news/2636850/posts). Aucune contradiction : »Washington« mise sur les deux tableaux pour détruire la France et, en général, l’Europe. Le seul critère de sélection de »Washington« est que les futurs dirigeants de la France ne soient pas français.
Asselineau croit ensuite démontrer que les sondages ont été commandés par Washington et en vient à ces conclusions, empreintes de dévelopements simplistes inspirés d’une théorie de la conspiration mal comprise, que :
»* le Système a décidé de faire élire coûte que coûte M. Strauss-Kahn à la présidence de la République française en 2012 ;
* comme d’habitude depuis 28 ans, le Système a prévu d’avoir recours aux basses oeuvres du FN pour neutraliser les 15 à 20 % d’électeurs fatidiques qui pourraient s’opposer à ses projets, en divisant r les Français sur des sujets polémiques et odieux ;
* les deux faux sondages, des 5 et 7 mars 2011, présentant Mme Le Pen au second tout de l’élection présidentielle ont été conçus à cette fin, de même que l’hypermédiatisation de Mme Le Pen.«
Depuis 1945, le »Système« a réussi à faire voir double à des peuples européens traumatisés et abrutis, en les incitant à élire des politicards, des représentants de commerce, qui, quelle que soit l’étiquette qui leur est collée, sont chargés de mettre en oeuvre le projet mondialiste.
Pour le »Système« , peu importe, dans l’absolu, que, en 2012, ce soit Kahn, Sarközy, Aubry ou Hollande, qui soit élu à la tête - coupée - de la France : que ce soit Kahn, Sarközy, Aubry ou Hollande, ils continueront tous à détruire systématiquement la France au nom d’une »policy« mondialiste à laquelle ils adhèrent tous profondément. Pourquoi le »Système« a-t-il tendance à préférer Kahn ? Tout simplement parce que Sarközy est grillé et que ni Hollande, ni Aubry ne sont capables de séduire les Français. Soit un second tour Aubry/Le Pen, il est bien évident que jamais plus de 50 pour cent de l’électorat ne voterait pour Le Pen : il voterait en majorité pour la candidate du PS, mais, comme en 2002, il le ferait à reculons. idem pour Hollande. Le fils de Khadafi, en qualifiant Sarközy de »clown« , a parfaitement résumé les choses ; tout au plus aurait-il dû ajouter »triste« . En qui la populace française traumatisée et abrutie se reconnaît-elle ? Dans un clown, mais pas dans un clown triste. Hollande est un clown triste. Aubry est une clown triste. Sarközy est devenu un clown triste. Or, seul un clown comme Kahn peut redonner espoir aux Français. D’abord, en l’élisant, les Français, peuple vaniteux s’il en est, auront l’impression d’être en quelque sorte co-propriétaires de la Banque mondiale ; ensuite, Kahn est, comme on dit, un »homme à femmes« et les Français, peuple terriblement féminin, n’élisent que des »hommes à femmes« à la présidence (Giscard, Mitterand, Chirac, Sarközy). Seul Kahn apparaît au »Système« capable de faire rêver les Français et dieu sait si les Français ont besoin de rêver, au moment où la réalité est de plus en plus morose ; plus le prix de l’essence et de l’électricité augmentera, plus le »Système« aura besoin de faire rêver les Français ; plus la montre en or du »président« devra être chère et clinquante.
Il aura fallu un tout petit peu plus d’un septennat pour que Mitterand soit grillé aux yeux des Français ; un tout petit peu moins d’un septennant pour que Chirac soit grillé aux des Français ; moins de trois ans pour que Sarközy soit grillé aux yeux des Français ; Strauss-Kahn élu, il serait grillé en moins de deux ans, mais, pour le »Système« , ce serait toujours deux ans de gagné, de gagné dans la destruction systématique de la France.
Enfin et puisqu’il est grand temps de tordre le cou aux mensonges répandus dans les médias par les derniers pompiers de la République du style Asselineau, le FN ne divise pas les Français. Ce sont les Français qui sont divisés. D’un côté, il y a ceux qui sont séduits par les sirènes du mondialisme et qui sont véritablement possédés par les influences infra-humaines du droitdelhommisme d’inspiration levantine, tellement possédés que, à proprement parler, ce ne sont plus des Français que pour l’état-civil. Ces »Français" sont la majorité. De l’autre, il y a les patriotes : une minorité. Il est difficile, quand on est possédé par des influences aussi délétères que celles qui procèdent de l’idéologie mondialiste, de faire machine arrière. Difficile, mais pas impossible. Au bord du gouffre, même des esprits hypnotisés se sont soudainement réveillés. Nous sommes au bord du gouffre. Asselineau et cie sont chargés de faire en sorte que ces esprits restent sous hypnose et tombent dans le gouffre.