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Commentaire de easy

sur En construisant leurs centrales nucléaires si près des côtes, les ingénieurs japonais ont-ils minimisé les forces de la nature ?


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easy easy 17 mars 2011 12:42

Il y a 40 ans, quand Fukushima a été construite, on n’avait pas d’expériences de cata nucléaire à se mettre en vue.
Il fallait contruire des centrales compétitives par rapport au prix du pétrole. Le projet Fukushima remonte sans doute à 1965 alors que le premier choc pétrolier a eu lieu en 73. Vers 65, le pétrole n’étant pas cher, si l’on partait vers l’option nucléaire, il fallait faire des centrales à bas coût.
( A l’époque, on n’avait même pas les outils DAO CAO)


Cette centrale colle avec l’esprit et le contexte de 1965 1970.



Hélas, une fois construite, une centrale ne se modifie plus que sur des détails car elle doit conserver sa rentabilité.
Sauf nationalisation, ce point est capital, une centrale ne peut pas être lourdement améliorée au fur et à mesure qu’on découvre ses faiblesses ou dangers.

L’AIEA avait récemment fait des remarques d’insuffisance à cette centrale mais hormis la mise en arrêt définitif prévue pour un des réacteurs, l’entreprise ne pouvait pas améliorer profondément sans obérer sa rentabilité.

Il y a un mois, on aurait demandé aux Fukushimen comment ils voyaient une centrale idéale, ils auraient probablement répondu qu’elle serait déjà située 20m plus haut.
(Mais attention, 30 m de dénivelé ./. mer c’est autant de hauteur de pompage à assurer et les pompes ont besoin de courant. Il faudrait donc d’énormes et solides réserves d’eau situées à 50m pour refroidir en secours une centrale située à 30m.

Autre leçon qui serait tirée de cette catastrophe c’est que toutes les centrales devraient être interconnectées (bonjour les pylônes et lignes en plus) afin que chacune, quand elle ne peut plus produire du courant, puisse au moins en recevoir sans avoir à compter sur les seuls groupes électrogènes.

Mais principalement, le temps d’effectuer notre virage de sortie du nucléaire, nous devrions rechercher une solution pour, en cas d’urgence, pouvoir séparer les pastilles de combustible, pour défaire les barres où, rassemblées, elles s’échauffent même au repos.


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