cevennevive, j’assume l’incongruité de ce que j’ai écrit. je me refuse à m’enfermer dans une pensée péeine de panneaux indicateurs : « ça c’est bien », « ça c’est pas bien ».
Je vais peut-être vous choquer plus : sans la bombe atomique nous aurions actuellement, peut-être, comme seul choix d’obéir à des bottes allemandes ou à des bottes japonaises. Je ne défends rien j’essaie d’être lucide et de ne pas véhiculer une morale de contrainte. Un jour j’ai mis une baffe à mon beau-fils qui parlait très mal à sa mère (il avait 18 ans). Il m’en a voulu des années, me l’a rappelé longtemps, n’a jamais accepté. N’empêche : il n’a plus jamais parlé mal à sa mère et a eu des relations positive et sans violence psychologique (d’un côté ou de l’autre) avec les femmes.
Les bombes ne sont pas une bonne pédagogie. Pas plus que le sang qui a abreuvé des prairies du monde entier depuis des centaines de milliers d’années. Imagine-t-on combien de milliards de litres de sang on été versés ?
La question ici n’est plus la bombe ou pas la bombe : c’est la survie de gens qui n’ont que demandé leur liberté.
Leur imposer notre vision de l’humain ? Je ne crois pas. Ils savent à quoi servent les armes, et ils les emploient aussi. S’ils en avaient plus ils ne demanderaient pas les nôtres. Parce que face aux soldats de Kadhafi, il n’est pas garanti que les roses soient efficaces. Ni les bonnes paroles. De plus ils ne sont pas si différents de nous. La liberté qu’ils désirent ressemble foutrement à la nôtre : parler librement, multipartisme, liberté d’association, droits politiques, etc. Notre vision est bien plus universelle que ce que l’idéologie culpabilisante d’un certain multiculturalisme veut nous imposer.
Vous serez toujours plus légitimée que moi moralement, vos propos vous font intouchable aux yeux de la morale. Mais je choisi le pragmatisme contre la morale. J’aime les Libyens, ils m’ont touché, ils demandent mon aide, je suis d’accord de les aider, et ce ne sera pas avec des roses parce qu’en face il y a des tueurs. En plus si la morale n’est pas de mon côté, j’espère qu’une certaine justice y est.