A l’auteur
La rareté des réactions aux articles traitant de la Chine démontre, s’il en était besoin que les Français connaissent mal un sujet qui pourtant va devenir particulièrement aigü dans un proche avenir.
Nous sommes plutôt interessés par nos problèmes internes, et tourné (logiquement) vers nos anciennes colonies du continent Africain dont les relations passionnelles que nous entretenons avec elles nous captivent, et les mouvements migratoires en leur provenance nous agitent.
Les Chinois d’ailleurs s’interessent aussi beaucoup au continent Africain, mais pas pour les mêmes raisons, ni pour les mêmes objectifs.
Ce continent est vu par la Chine, semble t il, comme un axe privilègié de développement économique où il est vital de s’implanter :
Réservoir des ressources naturelles insuffisantes dans leur propre sous sol ;
Réservoir inépuisable de marchés de grands travaux publics ;
Réservoir d’accumulation des produits financiers liés aux emprunts ;
Réservoir d’exportation massive des produits nationaux à faible valeur dans un premier temps, et à forte valeur ensuite, au gré des transferts technologiques que nous pays développés, offrons progressivement à la Chine ; produits distribués par la diaspora qui progressivement s’installe et se fond habilement dans la population ; Migration certes, mais à sens unique.
Chacun y trouve son compte. Les Etats Africains y trouvent pour leur part, une alternative à l’emprise des ex colonisateurs, pourvoyeuse au demeurant d’une main d’oeuvre fournie, diablement plus efficace, rapide, à bien meilleur prix...et pas arrogante pour un sou...pardon, un Yuan.
Tous les ingrédients sont réunis pour que ce processus soit bel et bien irréversible. Il va falloir partager...à condition de se réveiller à temps.