La CRIIRAD reçoit des centaines d’appels de personnes
inquiètes de la contamination de l’air
BILAN : depuis plus de 10 jours, la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI
rejette des produits radioactifs dans l’atmosphère : ces rejets ne sont ni
maîtrisés ni quantifiés. Dans le même temps des stations de mesures réparties
sur l’ensemble de notre planète enregistrent les niveaux de radioactivité de
l’air et suivent pas à pas l’évolution de la radioactivité dans l’espace et dans
le temps… mais veillent jalousement à ce que ces données restent secrètes.
Cette situation est choquante en temps normal, totalement inacceptable
en situation d’urgence radiologique. Et d’autant plus inacceptable que
ce réseau de mesure est financépar l’argent public !
Les Etats cotisent en effet à hauteur de 55 700 000 € pour faire fonctionner
les stations de mesure. Les citoyens américains respirent depuis le 17 mars
dernier les particules radioactives rejetées par les réacteurs nucléaires et les
piscines de stockage de combustible irradié de la centrale de FUKUSHIMA
DAIICHI. Premiers contributeurs au budget du réseau, ils apprécieront de
n’avoir strictement aucune donnée en contrepartie de leurs 12 millions d’euros.
Un sacré marché de dupes. A noter qu’avec un versement de 3 600 000 €,
les Français ne sont pas mieux lotis.
La CRIIRAD reçoit des centaines d’appels de personnes inquiètes de la contamination
de l’air qu’elles respirent, inquiètes pour elles-mêmes et surtout pour leurs enfants.
Elle aimerait informer correctement, et si possible rassurer,
mais sur des bases solides, tous ses correspondants, qu’ils habitent le Finistère,
la Martinique ou la Corée du Sud. Elle invite chaque citoyen, chaque association,
chaque scientifique, chaque élus… à se mobiliser pour obtenir la
levée du secret sur les niveaux de contamination de l’air. Une pétition sera
prochainement mise en ligne pour collecter des signatures sur la France mais
chacun peut d’ores-et déjà relayer la mobilisation à l’étranger et intervenir
auprès des autorités de son pays pour dénoncer la situation.