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Commentaire de easy

sur Fukushima : Le scénario du pire


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easy easy 24 mars 2011 11:01

Pas glop ces nouvelles perspectives qui s’ajoutent aux autres déjà pas trop fun.

Essayons toutefois de trouver une soluce de moindre mal.

A Tchernobyl, les responsables (dont un blaireau devenu chef par son seul stakanovisme) qui s’étaient lancés un beau matin dans une expérience « pour voir » et qui s’étaient soudain trouvés face à un emballement puis à une explosion de la boîte (soit par explosion de vapeur d’eau soit par explosion H²/O²) avaient été obligés de construire une soluce de moindre mal à toute vitesse puisque le corium était toujours à sa place mais à l’air libre. Leur solution a été prise par défaut, il y a encore eu des surprises mais globalement, le résultat est effectivement de moindre mal. 

On peut encore espérer que Fukushima pourrait être vaguement contrôlé par bête arrosage continuel (un arrosage continuel évite les choc thermiques qui brisent les matériaux plus efficacement que tout) et qu’on ait alors le temps de gamberger à une solution de moindre mal mais cette fois sans sacrifier des centaines de milliers de liquidateurs.

Il y a d’abord la question des jus sales qui s’écoulent de ces arrosages qu’il faudrait régler en les canalisant vers la mer afin de libérer un peu le chantier de ses multiples dangers.
 
Et il faudrait remettre en route les énormes pompes ou les remplacer. Tout ça n’est pas impossible à faire.

Ensuite on pourra envisager de creuser des galeries pour fabriquer un réceptacle ad hoc au corium lorsqu’il aura traversé le radier de béton. Si on trouve que ce réceptacle est intéressant, dès qu’il sera terminé on aidera le corium à y descendre.

Quel serait le principe qui rendrait ce réceptacle intéressant ? Il me semble qu’il devrait déjà diviser le corium en des dizaines ou centaines de parts, chacune pouvant alors se refroidir plus vite et pouvant être plus facilement récupérée après refroidisssement pour un meilleur capsulage. Mais au minimum, ce réceptacle contiendra probablement toutes sortes de billes ou alvéoles d’absorption.
Qui sait, peut-être pourront-ils même, surtout s’ils arrivent à diviser le magma, encapsuler et traîner les capsules vers cet endroit où la plaque océanique se glisse sous le Japon. En espérant qu’ensuite ces capsules seront entraînées 100 km plus profond.


Tout peut dégénérer mais en l’état actuel des choses (où tout est certes cassé ou en panne mais aussi bien mieux surveillé qu’avant la cata), avec du courage et de la patience, cette cata peut encore finir en 1 ou 5 Tchernobyl en termes de nuisances planétaire, mais sans sacrifier des milliers de liquidateurs.

Et si effectivement ce drame se termine en valeur de 1 ou 5 Tchernobyl, l’humanité y survivra. Les dommages seront alors juste suffisants pour qu’elle renonce à poursuivre dans cette voie. Cela constituera le second plafond prométhéen après celui de la bombe.



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