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Commentaire de Lisbeth Ker Carradec

sur Souffrance au travail : I. Le surstress n'est pas une fatalité


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Lisbeth Ker Carradec Lisbeth Ker Carradec 28 mars 2011 11:04

Il y a à peine trente ans on parlait encore couramment de cadences infernales et la souffrance au travail relevait surtout de la pénibilité physique. Mais à l’époque les salariés ne se suicidaient pas pour raisons professionnelles, ils n’avaient pas à retourner l’agressivité contre eux.

Ils n’avaient surtout pas de pression incommensurable leur rappelant que s’ils venaient à perdre leur boulot, ils avaient 9 malheureuses chances sur 10 de ne pas en retrouver.

Et pourtant, non ! Le surstress au travail et ses conséquences parfois dramatiques ne sont pas une fatalité mais le fruit d’une volonté politique ultralibérale, appuyée sur une petite demi-douzaine de façons de faire managériales : la religion de la mobilité ; la fabrique à stress ; la réingénierie ; l’empowerment et la rémunération variable.

Ce discours d’une démagogie insupportable visant à traiter l’adulte salarié et responsable comme un bon petit soldat technicien et obeissant, n’a d’autre but que de l’aider à supporter le pire....il ne prend absolument pas en compte l’éventualité de changer un systeme opprimant et déstabilisant, mais force plutot l’individu à apprendre à gérer l’oppression et la destabilisation....
Perso, je vous ai lu, et j’ai vomi.


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