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Commentaire de sisyphe

sur Sortir de l'Euro : pour ou contre ?


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sisyphe sisyphe 28 mars 2011 13:23
Par Gabriel (xxx.xxx.xxx.98) 28 mars 11:08

Sortir de l’euro ou pas, peu importe. Pour régler le problème des dettes fabriquées de toutes pièces après le hold-up des banques, quelques suggestions. D’abord effacer toutes les dettes nationales, transférer le pouvoir de fabriquer la monnaie des banques aux états, nationaliser les établissement financiers qui ont coulées le système afin que les bénéfices qu’ils engrangent et dont ils se goinfrent actuellement servent à la collectivité, virer à coup de pompe dans le train les dirigeants qui étaient à la tête de ces banques et les vautours du style Trichet & Co en les envoyant directement en prison et sans passer par la case départ etc 

D’accord avec cet avis de gabriel. 

Je peux juste y ajouter deux ou trois petites choses : 

- soit la zone Euro adopte ENFIN (comme le préconisent Oliver Todd et bien d’autres), des mesures protectionnistes globales, pour protéger l’euro contre les effets de spéculation, et l’€uro peut être conservé, parce que protégé

- soit les pays y vont, comme c’est le cas actuellement, en ordre totalement dispersé, et l’€uro va continuer à subir les attaques des spéculateurs, des USA, de la Chine, etc...., les pays européens la loi des agences de notation ; et, dans ce cas, l’€uro ne tardera pas à s’effondrer, qu’on en sorte ou non. 

La solution, dans ce cas,  comme l’a fait l’Argentine en 2002, est d’annuler les dettes dues au secteur privé, de nationaliser les banques, et d’instituer notre monnaie indépendamment des autres pays, en sortant du cercle infernal de la pression des marchés, des agences de notation, etc... en produisant notre monnaie pour assurer notre budget de fonctionnement. 

En Chine, rappelons que tout le secteur bancaire et financier est entièrement sous le contrôle de l’état, qui fait ce qu’il veut de sa monnaie ; notamment, en la sous-évaluant, sans que personne n’ait les moyens de les en empêcher. Par ailleurs, grâce à ce contrôle de l’état, l’état chinois n’a pas de dette, une croissance à 2 chiffres, et se permet de racheter la dette US. 

De toutes façons, la situation actuelle est invivable ; on le voit à l’échelle européenne, où tous les pays, comme des dominos, tombent les uns après les autres ; Grèce, Irlande, Portugal Grande Bretagne, Espagne ; bientôt l’Italie, la France, etc... ; tombent, donc, dans un état de déficit qui les met à la merci du FMI, avec toutes les conséquences que l’on en connait : plans sociaux drastiques, privatisation des services publics, stagnation ou baisse des salaires, récession, etc... 

Il est donc plus qu’urgent de sortir de cette machine infernale ; et, tant qu’une véritable réforme monétaire ne sera pas adoptée à l’échelle globale, ces problèmes ne feront qu’empirer, puisque ce sont les banques, les « marchés » financiers, les spéculateurs, les agences de notation, qui font la loi, et imposent leurs diktats aux pays, au détriment des citoyens. 

Donc, en attendant que cette réforme monétaire soit mise en place à l’échelle globale, la solution peut être, pour les états, d’effectuer eux-mêmes, à leur échelle, cette réforme vitale de reprendre la souveraineté sur la création monétaire, avec des mesures protectionnistes, qui empêchent toute spéculation. 

La seule chose évidente, claire, irréfutable que l’on peut déduire de la situation actuelle, c’est qu’il est impossible de continuer dans le schéma actuel, où les états subissent, sans aucun pouvoir de négociation ou de refus, la dictature de la finance mondiale, et de ses bras armés (banques privées, organismes financiers, finance spéculative, agences de notation, FMI, Banque Mondiale...). 

D’une façon ou d’une autre, il faut absolument en sortir ; si la sortie de l’€uro peut en être une voie, il faudra la choisir. 

Personnellement, je préférerais que des mesures soient prises à l’échelle européenne, pour conserver l’€uro, mais avec des mesures protectionnistes qui empêchent qu’il puisse être attaqué par les prédateurs de la finance. 

Mais, quoi qu’il en soit, il faut réclamer, exiger l’annulation des dettes, vis à vis du secteur privé (pour les dettes entre états, il s’agira de négociations entre les états eux-mêmes), pour sortir de la spirale infernale. 

Et qu’on cesse de nous agiter le spectre de l’inflation, parce que : 

- le système actuel produit lui-même une inflation

- l’inflation peut être un outil de croissance, et de diminution de la dette

- elle est bien moins pire qu’une récession. 

-elle ne pénalise que les fortunes improductives, puisque les salaires, eux, sont indexés sur l’inflation.

Sortons le plus vite possible de la dictature des mafias financières ; c’est notre seule chance de survie. 



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