Cette citation de Jean Pierre
Berlan vaut en effet son pesant de
cacahuètes ! J’imagine difficilement que l’on puisse démontrer plus de
mauvaise foi, d’ignorance de l’histoire des idées et d’imbécilité partisane en
si peu de mots.
« La main invisible du
marché, c’est pour les Bisounours, c’est quand tout le monde il est beau, tout
le monde il est gentil. »
Ici Berlan nous démontre qu’il
n’a rien compris à l’idée de la « main invisible ». Entendons nous
bien : on a le droit de ne pas partager le point de vue d’Adam Smith ;
ce qui est frappant ici c’est que Berlan ne l’a pas compris (ce qui, de toute
évidence, signifie qu’il n’a jamais lu ni Smith ni quelqu’un qui expliquait l’idée). Ce n’est pourtant pas très compliqué : il y a même un article sur Wikipédia.
« Les néolibéraux, c’est
des grands malades, ces mecs-là ! Friedman et toute sa bande… »
Outre que « néolibéraux »
est un néologisme néocon répété comme un mantra pas des gens trop paresseux ou
malhonnêtes pour distinguer d’une école de pensée à une autre ; le « Friedman
et toute sa bande » confirme que Berlan dispose en la matière d’une
culture qui confine au risible. Parle t’il des monétaristes, des keynésiens, des
autrichiens.. ? Allez savoir, lui-même ne sait visiblement pas…
« C’est eux qui ont mis en
place la politique économique de Pinochet, au Chili ! »
La
grande classique ! Je l’adore celle là : c’est l’arme présumée fatale
de tout les staliniens, maoïstes et autre nationaux-socialistes qui ont,
pendant des années, cherché à trouver une collusion – aussi infime soit-elle –
entre un économiste libéral et une dictature. Après bien des efforts, ils ont
trouvé ça – Friedman et Pinochet – et appliquent le vieux principe de Goebbels :
« La plus brillante des techniques de propagande ne donnera aucun résultat
à moins qu’un principe fondamental ne soit constamment gardé à l’esprit – elle doit
se confiner à quelques points et les répéter encore et encore ».